Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fer de hache. Côté AImage
Photo : Laura Jacobs 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fer de hache. Côté BImage
Photo : Laura Jacobs 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fer de hache. DessusImage
Photo : Laura Jacobs 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fer de hache. DessousImage
Photo : Laura Jacobs 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-579 > Opération 10 > Sous-opération F > Lot 100 > Numéro de catalogue 47

Contexte(s) archéologique(s)

Domestique
Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le fer de hache a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne du travail du bois sur le site domestique du poste de la Reine entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XIXe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le fer de hache est fabriqué en fer forgé entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XIXe siècle, probablement au Canada. Le fer de hache s'aplatit et s'élargit vers le taillant et est doté d'un oeil de forme triangulaire. Le fer de hache correspond à la partie active et tranchante d'un outil utilisé essentiellement pour couper, fendre et équarrir le bois. Le manche de bois est manquant.

Le fer de hache a été mis au jour en 2018 sur le site archéologique du poste de la Reine situé dans le quartier Saint-Roch, à Québec. Les fouilles ont permis de découvrir une soixantaine de structures dont six fosses de latrines, ainsi qu'une collection de plus de 6 000 artéfacts. Ceux-ci témoignent des activités quotidiennes des résidents du secteur entre le XVIIIe et la fin du XIXe siècle, où les fonctions résidentielles et commerciales s'entremêlent. En 1894, l'acquisition des lots résidentiels par la Montmorency Electric Power Co marque le début d'une nouvelle ère industrielle de production d'électricité sur ce site. Le poste connait plusieurs propriétaires au cours du XXe siècle, dont la Quebec Railway, Light, Heat and Power Company. En 1963, lors de la deuxième nationalisation des compagnies d'électricité, Hydro-Québec acquiert le poste. Depuis sa mise en service jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, ce poste, par lequel transite la charge alimentant les seize districts du réseau, demeure le plus important du réseau de Québec. Le poste de la Reine cesse ses activités en 2016; il s'agissait du plus vieux poste de transformation hydroélectrique au pays. L'intervention archéologique est réalisée au cours du démantèlement du poste.

Le fer de hache provient d'une opération située dans la partie sud-est du site archéologique, à l'angle des rues actuelles de la Reine et Monseigneur-Gauvreau. Ce secteur a révélé la présence de deux fosses de latrines. Cet objet est issu d'un lot de 400 artéfacts mis au jour lors d'un sondage réalisé à l'angle sud-est d'une fosse de latrines en bois dont l'utilisation est datée de la fin du XVIIIe siècle jusqu'au milieu du XIXe siècle. Selon les plans anciens, cette fosse des latrines aurait été mise en place à la frontière entre les lots occupés par les établissements du 12 de la rue Grant (maintenant Monseigneur-Gauvreau) et celui du 2 de la rue de la Reine. Par cet emplacement, il est difficile de déterminer si cette fosse était commune ou si elle était utilisée par une seule des deux habitations.

RÉFÉRENCES

Castonguay Dandenault & Associés Inc. Démantèlement et réhabilitation du poste de la Reine. Rue Prince-Édouard à Québec. Surveillance et fouilles archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Hydro-Québec, 2019. s.p.