Laboratoire d'archéologie du Québec
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Encrier. Vue générale - Côté AImage
Photo : Léa Duflos 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Encrier. Côté BImage
Photo : Léa Duflos 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Encrier. côté CImage
Photo : Léa Duflos 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Encrier. Côté DImage
Photo : Léa Duflos 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Encrier. DessusImage
Photo : Léa Duflos 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Encrier. DessousImage
Photo : Léa Duflos 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-579 > Opération 7 > Sous-opération D > Lot 1 > Numéro de catalogue 23

Contexte(s) archéologique(s)

Domestique

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'encrier a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne de la variété des formes d'encriers disponibles au XIXe siècle au Québec.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'encrier en grès grossier est fabriqué au cours de la première moitié du XIXe siècle dans la région du Derbyshire, en Angleterre. L'encrier est tourné au tour de potier et cuit à température élevée afin de vitrifier l'argile et rendre imperméable le contenant. La glaçure résulte de l'ajout de sel (chlorure de sodium) dans le four chaud, ce qui provoque une réaction de vitrification à la surface des objets.

L'encrier est un récipient servant à la conservation de l'encre liquide pour l'écriture à la plume. D'une capacité d'environ 30 ml, il est destiné à un usage individuel. L'écrivain y trempe sa plume, puis l'égoutte sur l'ouverture arrondie afin d'éviter les taches et les trainées sur le papier. Plusieurs couleurs d'encre sont alors disponibles : noir, bleu, rouge ou vert. Avant son utilisation dans les encriers, l'encre est conservée dans des bouteilles de plus grande dimension sous forme de concentré ou préalablement diluée.

L'encrier a été mis au jour en 2018 sur le site archéologique du poste de la Reine, situé dans le quartier Saint-Roch, à Québec. Les fouilles ont permis de découvrir une soixantaine de structures dont six fosses de latrines, ainsi qu'une collection de plus de 6 000 artéfacts. Ceux-ci témoignent des activités quotidiennes des résidents du secteur entre le XVIIIe et la fin du XIXe siècle, où les fonctions résidentielles et commerciales s'entremêlent. En 1894, l'acquisition des lots résidentiels par la Montmorency Electric Power Co marque le début d'une nouvelle ère industrielle de production d'électricité sur ce site. Le poste connait plusieurs propriétaires au cours du XXe siècle, dont la Quebec Railway, Light, Heat and Power Company. En 1963, lors de la deuxième nationalisation des compagnies d'électricité, Hydro-Québec acquiert le poste. Depuis sa mise en service jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, ce poste, par lequel transite la charge alimentant les seize districts du réseau, demeure le plus important du réseau de Québec par lequel transite la charge alimentant les seize districts du réseau. Le poste de la Reine cesse ses activités en 2016; il s'agissait du plus vieux poste de transformation hydroélectrique au pays. L'intervention archéologique est réalisée au cours du démantèlement du poste.

L'objet provient de l'opération 7, qui est située dans la partie centrale du site comprenant un total de six structures associées aux trois premières phases de construction des édifices du poste de la Reine. Il provient plus spécifiquement d'une fosse de latrines qui pourrait être associée à la maison Donaldson datant du milieu du XIXe siècle, un fabricant de fûts et de barils. La partie supérieure de cette fosse a été perturbée durant les nombreuses interventions effectuées au cours du siècle suivant sur le site, et les artéfacts qui y ont été retrouvés proviennent de la seconde moitié du XVIIIe jusqu'à la première moitié du XIXe siècle.

RÉFÉRENCES

Castonguay Dandenault & Associés Inc. Démantèlement et réhabilitation du poste de la Reine. Rue Prince-Édouard à Québec. Surveillance et fouilles archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Hydro-Québec, 2019. s.p.