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Couvercle de soupière. Vue générale - Côté A
Photo : Frédéric Lemyre 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Couvercle de soupière. Côté B
Photo : Frédéric Lemyre 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Couvercle de soupière. Côté C
Photo : Frédéric Lemyre 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Couvercle de soupière. Côté D
Photo : Frédéric Lemyre 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Couvercle de soupière. Dessus
Photo : Frédéric Lemyre 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Couvercle de soupière. Dessous
Photo : Frédéric Lemyre 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BjFj-4 > Opération 20 > Sous-opération D > Lot 6 > Numéro de catalogue 323
Contexte(s) archéologique(s)
Cave
Cellier
Dépotoir
Marché
Région administrative
Montréal
MRC
Montréal
Municipalité
Montréal
Fonction du site
domestique
commerciale
technologique
institutionnelle
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le couvercle de soupière a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est associé aux caves situées sous les celliers du premier marché Sainte-Anne (1834-1844). L'objet constitue également un bon exemple de vaisselle de service disponible au Québec durant le premier tiers du XIXe siècle. Le couvercle présente aussi un intérêt en raison de son décor et de sa forme.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le couvercle de soupière en terre cuite fine blanche est fabriqué au Royaume-Uni entre 1805 et 1840. Le couvercle est moulé et cuit une première fois. Le motif « Shell Edge » de type néoclassique et le motif végétal de feuilles de chêne ornant le dessus sont rehaussés de bleu, puis le plat est trempé dans la glaçure. Celle-ci comporte une certaine quantité de cobalt, donnant ainsi une teinte bleutée à certains endroits. Pour les potiers et les marchands du XIXe siècle, les céramiques à décor « Shell Edge » rehaussé de couleurs sont les céramiques à décor coloré les plus accessibles sur le marché. Très populaire entre les années 1780 et 1860, ce motif est produit sur les terres cuites fines depuis le milieu des années 1770 jusqu'à la fin du XIXe siècle. Il est fréquemment rehaussé de bleu. Malgré sa longue durée de production, ce type de décor varie grandement à travers le temps, passant de rebords asymétriques rococo de la fin du XVIIIe siècle jusqu'au rebord droit et peint de la fin du XIXe siècle. Les rebords « Shell Edge » de type néoclassique semblent être datés des années 1800 aux années 1830.
Le couvercle de soupière est utilisé pour couvrir une soupière lors du service de mets chauds liquides ou en sauce. Une encoche est présente sur le couvercle afin de laisser passer une louche laissée dans la soupière. Elle est parfois accompagnée d'un plateau qui permet de ne pas la déposer directement sur la table. Trouvé sur le site du marché Sainte-Anne et considérant son faible coût, ce couvercle a pu servir comme vaisselle dans une cantine, un bar ou un restaurant établis au marché. En raison de sa date de production et de son degré d'utilisation, ce couvercle peut également être un objet de seconde main invendu par l'un des regrattiers du marché.
Le couvercle de soupière a été mis au jour en 2011 sur le site archéologique de la Place D'Youville, à Montréal. À son inauguration en 1834, le marché Sainte-Anne offre en location plusieurs espaces. Le rez-de-chaussée loge des bouchers, poissonniers et vendeurs de volailles, alors que les portiques abritent des regrattiers ambulants. L'étage supérieur accueille des rassemblements ponctuels et des organisations diverses. L'étage inférieur est constitué de 28 celliers accessibles seulement de l'extérieur par des escaliers qui y descendent depuis la rue. Ce sont des espaces commerciaux loués à l'année ou au mois. En dix ans, ils hébergent des poissonniers et des vendeurs de denrées diverses, mais également de nombreux locataires éphémères de métiers et d'occupations variés, tels des cantiniers, des apothicaires et des artisans. Les archives judiciaires démontrent également que ces celliers abritent, à certaines occasions, des bordels et des débits de boisson illégaux.
Le couvercle provient de la cave des celliers du corps central, côté nord du premier marché Sainte-Anne (1834-1844). Sous les décombres du parlement incendié le 25 avril 1849, plusieurs monticules de déchets ont été localisés par les archéologues le long des murs entre les piliers ou contreforts soutenant les planchers des celliers du marché. Ces monticules ont révélé une importante quantité d'artéfacts complets qui auraient été jetés dans les caves par les trappes des planchers des celliers avant 1844 ou 1849. Étant donné leur position stratigraphique et l'absence d'altération par le feu, ces artéfacts sont associés à la période d'occupation des celliers par divers locataires du premier marché. Le couvercle a été restauré entre 2012 et 2023.
Le couvercle de soupière est utilisé pour couvrir une soupière lors du service de mets chauds liquides ou en sauce. Une encoche est présente sur le couvercle afin de laisser passer une louche laissée dans la soupière. Elle est parfois accompagnée d'un plateau qui permet de ne pas la déposer directement sur la table. Trouvé sur le site du marché Sainte-Anne et considérant son faible coût, ce couvercle a pu servir comme vaisselle dans une cantine, un bar ou un restaurant établis au marché. En raison de sa date de production et de son degré d'utilisation, ce couvercle peut également être un objet de seconde main invendu par l'un des regrattiers du marché.
Le couvercle de soupière a été mis au jour en 2011 sur le site archéologique de la Place D'Youville, à Montréal. À son inauguration en 1834, le marché Sainte-Anne offre en location plusieurs espaces. Le rez-de-chaussée loge des bouchers, poissonniers et vendeurs de volailles, alors que les portiques abritent des regrattiers ambulants. L'étage supérieur accueille des rassemblements ponctuels et des organisations diverses. L'étage inférieur est constitué de 28 celliers accessibles seulement de l'extérieur par des escaliers qui y descendent depuis la rue. Ce sont des espaces commerciaux loués à l'année ou au mois. En dix ans, ils hébergent des poissonniers et des vendeurs de denrées diverses, mais également de nombreux locataires éphémères de métiers et d'occupations variés, tels des cantiniers, des apothicaires et des artisans. Les archives judiciaires démontrent également que ces celliers abritent, à certaines occasions, des bordels et des débits de boisson illégaux.
Le couvercle provient de la cave des celliers du corps central, côté nord du premier marché Sainte-Anne (1834-1844). Sous les décombres du parlement incendié le 25 avril 1849, plusieurs monticules de déchets ont été localisés par les archéologues le long des murs entre les piliers ou contreforts soutenant les planchers des celliers du marché. Ces monticules ont révélé une importante quantité d'artéfacts complets qui auraient été jetés dans les caves par les trappes des planchers des celliers avant 1844 ou 1849. Étant donné leur position stratigraphique et l'absence d'altération par le feu, ces artéfacts sont associés à la période d'occupation des celliers par divers locataires du premier marché. Le couvercle a été restauré entre 2012 et 2023.
RÉFÉRENCES
Ethnoscop inc. Marché Sainte-Anne/Parlement du Canada-Uni, Montréal (BjFj-4). Fouilles archéologiques, 2011. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Quartier international/Pointe-à-Callière/Ville de Montréal/MCCCF, 2012. 90 p.
GAUVIN, Robert. Guide des céramiques selon la nomenclature en vigueur à Parcs Canada - Région du Québec. Québec, Parcs Canada, 1995. 215 p.
GIGNAC, François et Hendrik VAN GIJSEGHEM. « Une occupation domestique au parlement de la province du Canada, à Montréal, 1844-1849 ». Archéologiques. No 35 (2022), p. 19-36.
HUNTER JR., Robert R. et George L. MILLER. « English Shell-edged Earthenware ». The Magazine Antiques. Vol. 145, no 2 (1994), p. 432-443.
LABONTÉ-LECLERC, Mélissa et Delphine LÉOUFFRE. « Whiteware ». MÉTREAU, Laetitia, dir. Identifier la céramique au Québec. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 41. Québec, CÉLAT, 2016, p. 237-244.
MILLER, George L. « A Revised Set of CC Index Values for Classification and Economic Scaling of English Ceramics from 1787 to 1880 ». Historical Archaeology. Vol. 25, no 1 (1991), p. 1-25.
Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal. Montréal capitale : l’exceptionnelle histoire du site archéologique du marché Sainte-Anne et du parlement de la province du Canada. Montréal, Les Éditions de l'Homme, 2021. 236 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 238022
Couvercle de soupière
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : BjFj-4-20D6-323
Autres numéros
Numéro précédent : BjFj-4-323
Fonctions / usages
Le couvercle de soupière est utilisé pour couvrir une soupière lors du service de mets chauds liquides ou en sauce se servant avec une louche.
Matériaux
Céramique - terre cuite fine (Blanche)
Céramique - terre cuite fine (Glaçure bleutée)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments > Récipients de service
Lieu(x) de production
Europe > Royaume-Uni
Dimensions
Hauteur (Mesurée / subsistant) : 7,3 cm
Largeur (Mesurée / intégral) : 20,5 cm
Longueur (Mesurée / intégral) : 25,2 cm
Technique(s) de fabrication :
Moulé
Percé
Collé
Cuit
Glaçure par immersion
Technique de décoration
Peint
Motif décoratif
Linéaire
Végétal
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Dates
Typologie : après 1800 - avant 1840
Production : après 1805 - avant 1840
Contexte archéologique : après 1834 - avant 1844
Incendie : 1849‑04‑25
Découverte : 2011
DESCRIPTION+
Description
Le couvercle de soupière est un objet lié à l'alimentation datant du premier tiers du XIXe siècle. Complet, l'objet en terre cuite fine blanche est composé de 13 fragments. Le couvercle est de forme ovale avec assise. Le dôme profond est à deux paliers et un bouton, aujourd'hui manquant, se trouvait sur son sommet. La collerette verticale est épaisse à profil triangulaire. Le rebord est doté d'une encoche ovale. Un décor moulé et ondulé à motif « Shell Edge » bleu orne le rebord du couvercle ainsi qu'un des niveaux de palier, et le sommet du dôme est orné d'un motif végétal moulé rehaussé de bleu. L'objet a une longueur de 25,2 cm, une largeur de 20,5 cm et une hauteur préservée de 7,3 cm.
Type de fabrication
Semi-industriel
Intégrité
Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
13
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal




