Laboratoire d'archéologie du Québec
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Éclats. Face AImage
Photo : Mathieu Landry 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Éclats. Face BImage
Photo : Mathieu Landry 2024, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DhDn-1 > Numéro de catalogue 26

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Les éclats ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car ils sont représentatifs des étapes d'amincissement bifacial ou de finition d'un outil en pierre. De plus, la présence de ces éclats de petite taille sur le site de Cap-au-Renard indique un degré avancé de transformation de la matière première, possiblement lié à la fabrication d'outils finis sur le site.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Les éclats en chert gaspésien sont produits lors de la taille d'un outil en pierre en Haute-Gaspésie au cours de la période archaïque (9 000 à 3 000 ans avant aujourd'hui). Bien qu'il soit impossible de le confirmer, d'après le contexte de leur découverte, il est possible que la matière première provienne de la carrière du Suroît. Le terme « carrière » est employé pour désigner un affleurement de matériel lithique faisant l'objet d'extractions répétées. Les cherts d'origine sédimentaire, comme celui-ci, se présentent parfois sous la forme de lits plus ou moins épais au travers d'une matrice rocheuse moins siliceuse. Plusieurs gisements de chert se retrouvent en Gaspésie et sont associés à la formation géologique Des Landes.

Les éclats sont produits lors de la taille d'outils en pierre par différentes techniques : percussion directe, percussion indirecte et pression. Ils forment donc généralement des déchets de production, mais sont parfois également utilisés comme supports pour d'autres outils en pierre taillée ou même utilisés de manière opportuniste « ad hoc ». En étudiant leur morphologie et en comparant celle-ci à des corpus expérimentaux, il est possible de déterminer à quelle étape de production ces éclats se rattachent et même la technique de taille employée durant cette étape. Leur analyse apporte ainsi énormément d'informations sur les techniques et méthodes de taille utilisées au sein de la technologie lithique employée par un groupe culturel donné au cours de la paléohistoire. Ces éclats présentent les caractéristiques des étapes d'amincissement bifacial et de finition d'un outil.

Les éclats ont été mis au jour en 1973 sur le site de Cap-au-Renard, situé dans la municipalité du même nom en Gaspésie. Le site où ont été retrouvés les éclats est situé à 2,5 km de la carrière du Suroît, suggérant que la matière première utilisée pour leur production provient de cette source. La présence d'éclats de petite taille sur le site indique un degré avancé de transformation de la matière première, possiblement lié à la fabrication d'outils finis sur le site.

RÉFÉRENCES

BAULU, Ann et José BENMOUYAL. Rapport de fouilles et reconnaissances archéologiques en Gaspésie. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires Culturelles, 1974. 29 p.