Laboratoire d'archéologie du Québec
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Hameçon. Côté AImage
Photo : Laura Dumitriu 2022, © Musée McCord Stewart
Hameçon. Côté BImage
Photo : Laura Dumitriu 2022, © Musée McCord Stewart

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-1 > Numéro de catalogue M-13309

Contexte(s) archéologique(s)

Village autochtone

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

religieuse
domestique

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'hameçon a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un rare exemple d'hameçon en os entier. Il a également été choisi pour sa morphologie rectiligne qui diffère de la forme en « J » plus conventionnelle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'hameçon est taillé en un seul morceau dans une diaphyse d'os long de mammifère au cours de la seconde moitié du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui) près de Montréal et est associé aux Iroquoiens du Saint-Laurent. L'hameçon est probablement ébauché par rainurage et finalisé par raclage ou par abrasion. Un point d'attache servant à sécuriser la ligne de pêche est incisé au niveau de la partie proximale, au bout de la hampe. Enfin, la pièce est probablement recouverte d'ocre rouge afin de lui conférer sa teinte écarlate.

L'hameçon sert à attraper le poisson lors de la pêche à la ligne. Une fois le poisson accroché sur la pointe distale, l'hameçon s'enfonce dans la chair en exerçant une traction sur la ligne. La morphologie plutôt droite de la base de cet hameçon se distingue des hameçons coudés en « J ». À cet égard, la possibilité qu'il existe d'étroits liens entre la variabilité morphologique des hameçons et les espèces de poisson pêchées apparait probable.

L'objet est mis au jour entre les années 1859 et 1865 sur le site Dawson, situé sur l'île de Montréal. Cette occupation villageoise serait associée aux Iroquoiens du Saint-Laurent au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). Bien que la présence d'hameçons en os dans les collections archéologiques ne soit pas exclusive à cette période ou aux Iroquoiens du Saint-Laurent, il existe peu de preuves de leur utilisation au cours de la préhistoire au Québec. La pratique d'autres techniques de pêche utilisant le filet, le harpon ou la fascine pourrait figurer parmi les pistes d'explications, tout comme la mauvaise préservation de l'os.

RÉFÉRENCES

PENDERGAST, J.F. et Bruce G. TRIGGER. Cartier's Hochelaga and the Dawson Site. Montréal et Londres, McGill-Queen's University Press, 1972. 388 p.