Laboratoire d'archéologie du Québec
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Tête de piston de seringue. Vue généraleImage
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tête de piston de seringue. Vue latéraleImage
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tête de piston de seringue. DessusImage
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-4 > Opération 31 > Sous-opération C > Lot 5 > Numéro de catalogue 762

Contexte(s) archéologique(s)

Démolition

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

domestique
commerciale
technologique
institutionnelle

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La tête de piston de seringue a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle témoigne de la variété des outils à usage pharmaceutique ou médical offerts sur le marché au tournant du XXe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La tête de piston de seringue en verre incolore serait soufflée dans un moule entre 1894 et 1901. La datation de cette seringue demeure incertaine, mais l'ouverture filetée et la forme de celle-ci rappellent les seringues fabriquées plus tardivement au XIXe siècle, à partir de 1894.

La seringue est un outil médical servant à injecter ou à retirer des liquides par succion. Munie d'une aiguille à son extrémité, elle peut injecter des substances de façon intraveineuse, intramusculaire, intradermique, ou encore sous-cutanée. La seringue est inventée simultanément en 1853 par deux scientifiques : le chirurgien Charles Pravaz (1791-1853), en France, qui administre alors des coagulants à des moutons, et le physicien Alexander Wood (1817-1884), à Édinbourg, qui injecte de la morphine à ses patients. À travers le temps, la structure de base de cet outil est restée la même, et la seringue typique comporte trois parties : le corps, le plongeur et le piston, ces deux derniers étant souvent regroupés ensemble. Les matériaux peuvent varier entre le verre, le métal et plus récemment, le plastique. Il est parfois possible de retrouver du caoutchouc autour du piston, servant à créer un joint étanche. Des rubans de lin ciré ou d'amiante peuvent également remplir ce rôle. Ce n'est qu'en 1894 que la seringue entièrement en verre est fabriquée par la compagnie Luer, en France. Cette seringue facilite la stérilisation et réduit grandement le risque d'infection. Les seringues les plus anciennes doivent être nettoyées et réassemblées une à la fois, augmentant les risques de contamination croisée et d'infection. Par la suite, l'invention des seringues à parties interchangeables en 1946 par Chance Brothers Glassworks en Angleterre permet leur stérilisation en grande quantité. Ce n'est qu'en 1953 que sont apparues les seringues à usage unique utilisées aujourd'hui.

La tête de piston de seringue est mise au jour en 2017 sur le site archéologique de la Place-D'Youville, dans l'arrondissement de Ville-Marie, à Montréal.

RÉFÉRENCES

Ethnoscop inc. Fouilles, sondages et surveillance archéologique sur la Place d'Youville Ouest, site du Marché-Sainte-Anne-et-du-Parlement-du-Canada-Uni (BjFj-4). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Pointe-à-Callière/MCCQ/Ville de Montréal, 2018. 78 p.
JONES, Olive R. et Catherine SULLIVAN. Glossaire du verre de Parcs Canada décrivant les contenants, la verrerie de table, les dispositifs de fermeture et le verre plat. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, Environnement Canada, 1985. 185 p.
LINDSEY, Bill. Historic Glass Bottle Identification & Information Website [En Ligne]. https://sha.org/bottle/index.htm