La perle tubulaire a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle fait partie des rares objets en os datant du Sylvicole inférieur (3 000 à 2 400 ans avant aujourd'hui) ayant été retrouvés sur le territoire québécois. Elle a également été retenue, car elle témoigne des types de parure confectionnés et portés au cours de cette période.

La perle tubulaire est fabriquée au cours du Sylvicole inférieur (3 000 à 2 400 ans avant aujourd'hui). Elle est façonnée sur une diaphyse d'os long, qui est probablement rainurée selon la longueur désirée. Les deux extrémités de la perle ont une apparence irrégulière, suggérant qu'elle est incomplète.

La perle tubulaire est un élément de parure pouvant être utilisée pour orner des vêtements ou d'autres accessoires. Elle pourrait également être enfilée pour confectionner des colliers ou des bracelets. Par-delà cette valeur esthétique implicite aux objets de parure, les perles tubulaires remplissent sans doute d'autres fonctions et rôles significatifs. Par exemple, elles peuvent servir de marqueur d'appartenance, d'offrande, ou encore d'objet d'échange. La surface blanchie de la perle indique qu'elle est jetée au feu. Elle semble également porter des cassures à ses extrémités dont la cause demeure indéterminée.

La perle en os est mise au jour en 1991 sur le site Lambert, situé dans l'arrondissement de Saint-Nicolas de la ville de Lévis. Ce site représente une source d'information importante afin de documenter la période du Sylvicole inférieur (3 000 à 2 400 ans avant aujourd'hui). Il s'agit d'un campement comprenant des aires d'activités technologiques, domestiques et cérémonielles bien définies. Une aire est entre autres dédiée à la production d'outils en chert appalachien. La présence de cette perle tubulaire sur le site Lambert témoigne donc de son utilité ornementale, mais également symbolique pour son propriétaire.