Laboratoire d'archéologie du Québec
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Flacon pharmaceutique. Vue généraleImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Flacon pharmaceutique. Côté AImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Flacon pharmaceutique. Côté BImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Flacon pharmaceutique. DessusImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Flacon pharmaceutique. DessousImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-80 > Opération 23 > Sous-opération B > Lot 99 > Numéro de catalogue 45

Contexte(s) archéologique(s)

Religieux
Remblai

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le flacon pharmaceutique a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il a été retrouvé sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, en bordure des jardins de la communauté. Il a également été choisi parce qu'il témoigne des fonctions hospitalières des lieux, et qu'il a été produit entre 1976 et 1995 par la compagnie Domglas Ltd, l'un des plus grands producteurs de verre au Canada.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le flacon pharmaceutique en verre incolore sans plomb est soufflé à la machine entre 1976 et 1995, possiblement à Montréal. Ce contenant à corps cylindrique sert à conserver un produit à usage pharmaceutique sous forme solide ou liquide. Le flacon présente des épaules arrondies, un col quasi absent et une ouverture large à lèvre arrondie. Le symbole moulé en relief sous le fond, un « D » en forme de moule à bouteille, indique que le flacon est fabriqué par la compagnie Domglas Ltd entre 1976 et 1995.

La Dominion Glass Company Limited est l'un des plus grands producteurs de verre au Canada. La compagnie, fondée à Montréal en 1886, est acquise par la Consolidated-Bathurst Limited en 1975, changeant de nom pour devenir la Domglas Ltd l'année suivante. Les deux compagnies fusionnent par la suite pour former la Domglas Inc. en 1978. En 1989, l'entreprise est acquise par Consumers Packaging Inc, qui déclare faillite en 2002. La marque Domglas n'est plus utilisée à partir de 1995.

Le flacon pharmaceutique est mis au jour en 2018 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. Le monastère est également réquisitionné par les soldats britanniques durant la Conquête. Ces derniers occupent les lieux de 1759 à 1784, y laissant plusieurs traces matérielles. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.

L'objet a été récupéré dans des remblais de sols retournés lors d'une excavation mécanique effectuée près du mur Charlevoix, bordant le jardin de la communauté des Augustines de l'Hôtel-Dieu-de-Québec. Des travaux de réparation du mur Charlevoix ont été entrepris en 1982. Le sol utilisé afin de remblayer cette excavation provient probablement des déblais générés par cette dernière. Ceci expliquerait le grand nombre d'artéfacts découverts lors de ces travaux. Un assemblage d'artéfacts médicaux datant de la deuxième moitié du XXe siècle y était présent, ainsi que des artéfacts représentatifs des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cependant, il est difficile d'expliquer la présence de nombreux objets médicaux datant du XXe siècle. Il est possible que du sol provenant d'ailleurs sur le terrain ait été transporté au bord du mur Charlevoix afin de niveler la surface.

RÉFÉRENCES

Artefactuel. Intervention archéologique dans le jardin des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec (CeEt-80). Vérification de l'état des fondations du mur Charlevoix. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2019. 33 p.
Ethnoscop inc. Lieu de mémoire habité des Augustines (CeEt-80). Étude de potentiel et inventaire archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 104 p.