Laboratoire d'archéologie du Québec
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Bouteille d'apothicaire. Vue généraleImage
Photo : Mathieu Landry 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille d'apothicaire. FaceImage
Photo : Mathieu Landry 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille d'apothicaire. CôtéImage
Photo : Mathieu Landry 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille d'apothicaire. DessusImage
Photo : Mathieu Landry 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille d'apothicaire. DessousImage
Photo : Mathieu Landry 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouteille d'apothicaire. Détail de l'inscription sur la face avantImage
Photo : Mathieu Landry 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-8 > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 1 > Numéro de catalogue 150

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La bouteille d'apothicaire a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle témoigne de la variété des bouteilles pharmaceutiques offertes sur le marché au XXe siècle. De plus, cette bouteille illustre, par sa fabrication au moule en deux parties, les avancées technologiques effectuées en matière de fabrication des contenants en verre au tournant du XXe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La bouteille d'apothicaire en verre incolore est fabriquée au début du XXe siècle à Millville, dans le New Jersey aux États-Unis. Elle serait soufflée au moule vertical en deux parties par la Whitall Tatum Company. Bien qu'elles ne permettent pas d'identifier son contenu, les inscriptions moulées en relief sur le corps de la bouteille indiquent la compagnie vendant le produit qu'elle contient à l'origine, la pharmacie R. H. Bryson de Montréal.

R. H. Bryson est gérant d'une succursale de « Medical Hall » à Montréal vers 1879. Il ouvre ensuite sa pharmacie, Bryson's Medical Dispensary, située au 1427 rue Sainte-Catherine à Montréal au coin de la rue Peel vers 1881. La pharmacie occupe ensuite temporairement des locaux au 184 rue Peel entre 1911 et 1914 avant de retourner à son adresse initiale. Vers 1915, la pharmacie change de nom et devient Bryson's Limited. Son fils, R. H. Bryson Jr, prend les rênes vers 1920. En 1945, la pharmacie est citée dans les annuaires de Montréal sous le nom de R. H. Bryson Inc. et en 1947, sous le nom de Bryson's Drug Store. Elle se retrouve dans les annuaires jusqu'en 1955.

La bouteille d'apothicaire est mise au jour en 2012 sur le parc archéologique de la Baronnie de Longueuil, dans un contexte associé à la première église. Ce site, circonscrit par le chemin de Chambly, la rue Saint-Charles Est, la rue Bord de l'Eau et la rue Saint-Antoine, porte les traces de l'histoire de l'établissement de Longueuil et remonte à plus de 2 000 ans. L'occupation européenne débute en 1657, avec la concession de la première partie de la seigneurie à Charles Le Moyne (1626-1685). Vers 1695, son fils homonyme (1656-1729) et futur baron fait construire un fort en pierre afin de protéger ses censitaires des attaques iroquoises qui font rage durant la seconde moitié du XVIIe siècle. Plusieurs bâtiments se trouvent à l'intérieur des murs, tels qu'une maison, une chapelle, une écurie, une laiterie, un corps de garde, une bergerie, une étable et une grange. Le château est occupé par des troupes américaines durant la guerre d'Indépendance en 1776. Abandonné par la suite, le château est détruit en 1810. En plus des vestiges du château, ce site comprend ceux d'un moulin à vent, de la première église de Longueuil et son cimetière, d'un moulin à eau, d'un four à chaux, d'une caserne de pompier et de plusieurs habitations. En tout, ce sont sept fouilles archéologiques qui sont effectuées sur ce site.

RÉFÉRENCES

JONES, Olive R. et Catherine SULLIVAN. Glossaire du verre de Parcs Canada décrivant les contenants, la verrerie de table, les dispositifs de fermeture et le verre plat. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, Environnement Canada, 1985. 185 p.
LINDSEY, Bill. Historic Glass Bottle Identification & Information Website [En Ligne]. https://sha.org/bottle/index.htm
MILLER, George L. et Catherine SULLIVAN. « Machine-Made Glass Containers and the End of Production for Mouth-Blown Bottles ». Historical Archaeology. Vol. 18, no 2 (1984), p. 83-96.
s.a. Anciennes bouteilles de médicament du Québec [En Ligne]. https://bouteillesduquebec.ca/