Laboratoire d'archéologie du Québec
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Hameçon. Face AImage
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Hameçon. Face BImage
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

EbDo-1 > Sous-opération 70

Contexte(s) archéologique(s)

Bâtiment

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'hameçon a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif de l'occupation de la région de la Côte-Nord sous les régimes français (1608-1759) et britannique (1760-1867).

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'hameçon est un accessoire utilisé pour la pêche à la ligne fabriqué entre le XVIIe et le XIXe siècle. L'objet consiste en un petit crochet en fer forgé. Il est constitué d'une tige circulaire disposant d'un oeillet, d'une hampe droite et d'une courbure en « U » terminée par une pointe droite munie d'un ardillon.

L'hameçon a probablement été mis au jour entre 1964 et 1968 sur le site du Vieux-Poste de Sept-Îles, qui est situé sur une terrasse surplombant l'estuaire de la rivière du Poste. Le poste est fondé vers 1676-1679, alors que les commerçants Jacques de Lalande, Marie Laurence, Denis Guyon et Louis Jolliet concentrent leurs activités de chasse, de pêche et de traite dans ce secteur. L'établissement est pillé et détruit à deux reprises en 1690 et 1720 par des pirates anglais. En 1733, le poste de traite des fourrures est officiellement intégré au réseau des postes du Domaine du roi. Détruit de nouveau en 1746, il est reconstruit après la Conquête en 1760 et rattaché à la Couronne britannique selon un système de gestion semblable. Occupé de façon irrégulière par une vingtaine de concessionnaires sur une période d'environ 160 ans, le site du Vieux-Poste est abandonné au début des années 1840, lorsque la Compagnie de la Baie d'Hudson en devient propriétaire. Le poste est fermé en 1859 et rouvert, sous une autre forme et dans un autre secteur, en 1870.

Ce site a fait l'objet de fouilles et de collectes de surface entre 1964 et 1968. Ces dernières ont permis de récupérer une importante collection témoignant des périodes de gestion française et anglaise de cet établissement. Il s'agit également d'un lieu traditionnel de rassemblement pour les Innus.

RÉFÉRENCES

LAPOINTE, Camille. « Poste de traite ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 458-459.