Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fer de hache de ceinture. Face AImage
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fer de hache de ceinture. Face BImage
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fer de hache de ceinture. ProfilImage
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fer de hache de ceinture. DétailImage
Photo : Sébastien Martel 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

EbDo-1 > Numéro de catalogue 57

Contexte(s) archéologique(s)

Bâtiment

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le fer de hache de ceinture a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif de l'occupation de la région de la Côte-Nord sous le régime français (1608-1759).

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le fer de hache est fabriqué en Europe au cours du régime français (1608-1760). L'objet en fer forgé est constitué d'une lame courbe et étroite dont le tranchant est ébréché ainsi que d'un collet à oeil légèrement aplati pour l'emmanchement.

La hache de ceinture est une arme de guerre. Comme son nom l'indique, elle est portée à la ceinture. Courtes et légères, ces haches sont utilisées comme des casse-têtes ou des tomahawks, mais sont aussi un outil polyvalent. La hache de ceinture peut donc servir à couper le bois nécessaire à la construction lors d'un siège ou à couper des cordages lors d'un abordage. Elle pouvait aussi servir de monnaie d'échange pour la traite des fourrures.

Le fer de hache a probablement été mis au jour entre 1964 et 1968 sur le site du Vieux-Poste de Sept-Îles, qui est situé sur une terrasse surplombant l'estuaire de la rivière du Poste. Le poste est fondé vers 1676-1679, alors que les commerçants Jacques de Lalande, Marie Laurence, Denis Guyon et Louis Jolliet concentrent leurs activités de chasse, de pêche et de traite dans ce secteur. L'établissement est pillé et détruit à deux reprises en 1690 et 1720 par des pirates anglais. En 1733, le poste de traite des fourrures est officiellement intégré au réseau des postes du Domaine du roi. Détruit de nouveau en 1746, il est reconstruit après la Conquête en 1760 et rattaché à la Couronne britannique selon un système de gestion semblable. Occupé de façon irrégulière par une vingtaine de concessionnaires sur une période d'environ 160 ans, le site du Vieux-Poste est abandonné au début des années 1840, lorsque la Compagnie de la Baie d'Hudson en devient propriétaire. Le poste est fermé en 1859 et rouvert, sous une autre forme et dans un autre secteur, en 1870.

Ce site a fait l'objet de fouilles et de collectes de surface entre 1964 et 1968. Ces dernières ont permis de récupérer une importante collection témoignant des périodes de gestion française et anglaise de cet établissement. Il s'agit également d'un lieu traditionnel de rassemblement pour les Innus.

RÉFÉRENCES

LAPOINTE, Camille. « Poste de traite ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 458-459.