Laboratoire d'archéologie du Québec
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Tête de lance. Côté AImage
Photo : Mathieu Landry 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tête de lance. Côté BImage
Photo : Mathieu Landry 2021, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DaEk-10

Contexte(s) archéologique(s)

Hôtel

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La tête de lance a été sélectionnée pour la collection archéologique du Québec, car elle est représentative de l'occupation de la région de la Côte-Nord sous les régimes français (1608-1759) et britannique (1759-1867).

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La tête de lance est fabriquée entre le XVIIe siècle et le milieu du XIXe siècle. Faite de fer forgé, elle est constituée d'une tige circulaire dont l'extrémité se termine en pointe de flèche. Il s'agit d'une pointe de projectile servant à armer l'extrémité d'une lance, une arme utilisée pour la chasse et à la pêche. La tête est fixée à la hampe en bois de la lance et peut s'en détacher.

La tête de lance a probablement été mise au jour au début des années 1940 sur le site du poste de traite de Tadoussac, situé dans la municipalité du même nom. Ce poste, aussi appelé poste de traite Chauvin, est fondé par Pierre de Chauvin de Tonnetuit (avant 1575-1603) en 1600. Il s'agit d'un lieu de contact et d'échange commercial important entre les Européens et les Autochtones jusqu'en 1859. Un hôtel y est construit en 1864. Vendu quinze ans plus tard, il est rénové en 1888, et est démoli entièrement en 1941. Avant sa reconstruction l'année suivante, William Hugh Coverdale (1871-1949), propriétaire des lieux et collectionneur de pièces ethnographiques et historiques, en profite pour effectuer des excavations sur le site de l'ancien poste de traite : une grande partie du terrain de l'Hôtel Tadoussac a ainsi été fouillée avant sa reconstruction en 1942. Le contexte archéologique ou de découverte de cet objet n'est donc pas connu avec certitude, mais cette tête de lance aurait pu servir autant d'outil pour la chasse ou la pêche que d'objet d'échange pour la traite des fourrures.

Cet objet fait partie d'une collection d'objets retrouvés sur le site de l'Hôtel Tadoussac et de la maison Chauvin.