Montréal

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L'encrier a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne des activités associées au travail des politiciens et des fonctionnaires au parlement de la province du Canada entre 1844 et 1849. En outre, il témoigne de la variété des encriers disponibles au XIXe siècle.

L'encrier, fabriqué au XIXe siècle dans la région du Derbyshire en Angleterre, est utilisé en Amérique du Nord tout au long de cette période. Le potier façonne l'objet au tour pour ensuite le cuire à une température très élevée, vitrifiant l'argile et imperméabilisant les parois. Pendant la cuisson, l'artisan ajoute une glaçure saline incolore par vaporisation qui recouvre l'extérieur du contenant.

Cet encrier court et trapu d'une capacité d'environ 30 ml est destiné à un usage individuel. Lors de l'utilisation, l'écrivain y trempe sa plume puis l'égoutte sur l'ouverture arrondie pour éviter les taches et les trainées sur le papier. Plusieurs couleurs d'encre sont alors disponibles : noir, bleu, rouge ou vert. Avant son utilisation dans les encriers, elle est conservée sous forme de concentré ou préalablement diluée dans des bouteilles de plus grande dimension.

Les travaux qui se déroulent au parlement de la province du Canada entre 1844 et 1849 génèrent une importante quantité d'écrits. L'encrier témoigne donc de la place de cette activité parmi celles des parlementaires et des fonctionnaires.

L'encrier a été découvert lors des fouilles archéologiques de 2011 dans les décombres du corps central nord du parlement. Un grand hall caractérisait l'entrée du rez-de-chaussée de cette partie du bâtiment. Le bureau du sergent d'armes ainsi que des buvettes occupaient le premier étage. Au deuxième se trouvait la bibliothèque de l'Assemblée législative. L'encrier a été restauré en 2016.