Laboratoire d'archéologie du Québec
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Outil d'entretien pour arme à feu. Face AImage
Photo : Sébastien Martel 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Outil d'entretien pour arme à feu. Face BImage
Photo : Sébastien Martel 0, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DcEs-1 > Numéro de catalogue 2412

Contexte(s) archéologique(s)

Indéterminé

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'outil d'entretien d'arme à feu a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il est représentatif des accessoires associés aux armes à feu à silex.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'outil d'entretien est fabriqué en Europe au cours du XVIIIe siècle. En acier et en forme de « Y », l'objet est muni de trois branches, dont deux se terminent par des extrémités en forme de tournevis plat, tandis que la troisième affiche un embout fileté. Avant 1860, la manière la plus courante d'obtenir de l'acier est de prendre du fer forgé et de le soumettre à une forte chaleur en présence d'un matériau riche en carbone dans une boîte ou un contenant scellé. Le processus, appelé cémentation, permet au carbone de pénétrer la surface du fer forgé et d'en faire de l'acier, dont la qualité varie selon la durée du traitement.

Cet outil est un accessoire d'arme à feu destiné au démontage et à l'entretien des armes à feu à chargement par la bouche, tels des fusils à silex. Les branches aux larges extrémités aplaties servent à changer la pierre à fusil et, au besoin, à démonter la platine, tandis que la branche affichant un tenon fileté sert au rangement du tire-bourre qui vient s'y visser, les pointes dirigées vers le centre de l'outil.

L'outil d'entretien d'arme à feu est mis au jour entre 1969 et 1972 sur le site patrimonial du Poste-de-Traite-de-Chicoutimi. Des accessoires similaires ont été retrouvés tant sur des sites associés à la traite des fourrures que sur des sites militaires, où ils faisaient partie de l'équipement standard des troupes.

RÉFÉRENCES

BRASSARD, Michel. Les armureries de la Tenaille des Nouvelles Casernes, 1772-1837. Québec, Parcs Canada,Patrimoine culturel et biens immobiliers, Centre de services du Québec, 2002. 77 p.
LAPOINTE, Camille. Le site de Chicoutimi : un établissement commercial sur la route des fourrures du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Dossiers, 62. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1985. 254 p.