Laboratoire d'archéologie du Québec
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Pointe triangulaire à pédoncule divergent à base droite. Face AImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe triangulaire à pédoncule divergent à base droite. Face BImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe triangulaire à pédoncule divergent à base droite. ProfilImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-9 > Unité de fouille 95 > Numéro de catalogue 42

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La pointe triangulaire à pédoncule divergent à base droite a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un exemple entier d'une variante des pointes de type « Lamoka », associées à la tradition culturelle Narrow Point.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La pointe triangulaire à pédoncule divergent à base droite est fabriquée au cours de l'Archaïque récent post-laurentien (4 200 à 3 000 ans avant aujourd'hui). Elle est taillée dans un chert ou un quartzite noir. Cette pierre provient probablement d'une source située au Québec.

La pointe est de type « Lamoka ». Ce type renvoie à la tradition culturelle Narrow Point, originaire de la Nouvelle-Angleterre. Les pointes sont fabriquées avec des matériaux locaux, présentant une grande variété de matières et de formes. Irrégulières, elles sont généralement épaisses au centre et présentent une facture plus sommaire. Elles sont caractérisées par une lame élancée et de larges encoches latérales, créant un pédoncule souvent évasé, ou par un pédoncule droit. Leur base est arrondie ou droite. De taille moyenne, ces outils servent à armer un projectile, tels un javelot ou une flèche, utilisé pour la chasse et occasionnellement pour la guerre.

La pointe triangulaire à pédoncule divergent à base droite est mise au jour en 1977 sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Son séjour dans le sol ou dans l'eau en émousse vraisemblablement la surface externe, donnant une forme arrondie aux arêtes. Le contexte archéologique préhistorique de Place-Royale est représenté par un vaste emplacement de campement autochtone situé sur la pointe de Québec. Il a été occupé à de multiples reprises sur une longue période couvrant l'Archaïque récent laurentien (5 500 à 4 200 ans avant aujourd'hui) jusqu'au Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). De nombreuses structures y furent dégagées lors des fouilles archéologiques, comme des traces de piquets, des foyers ainsi que des sépultures, témoignant de la diversité des activités et des fonctions associées à ce site.

RÉFÉRENCES

Cérane inc. L'occupation historique et préhistorique de la place Royale. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1989. s.p.
CHAPDELAINE, Claude, Norman CLERMONT et Jacques GUIMONT. L'occupation historique et préhistorique de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 76. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1992. 426 p.
GIROUARD, Laurent. Les occupations préhistoriques sur le site CeEt-9 de la place Royale de Québec, rapport préliminaire, été 1977. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1979. 8 p.