Laboratoire d'archéologie du Québec
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Bouton. Côté AImage
Photo : Olivier Lalonde 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouton. Côté BImage
Photo : Olivier Lalonde 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEw-1 > Opération 2 > Sous-opération A > Lot 2 > Numéro de catalogue 6

Contexte(s) archéologique(s)

Fort
Militaire

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le bouton ou dos de bouton a été sélectionné pour la collection archéologique de référence de Québec, car il témoigne de l'habillement des occupants et des militaires du fort Jacques-Cartier.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le bouton en bois provient d'un contexte archéologique daté entre 1759 et 1760. L'objet est de forme circulaire et est percé de cinq trous. Le côté intérieur est légèrement concave et le pourtour extérieur a une petite bordure.

Les boutons sont des accessoires vestimentaires faits de matière dure qui sont cousus aux vêtements afin d'en attacher les différentes parties. Certains types de boutons, comme les boutons militaires, peuvent également servir d'apparat ou d'identification régimentaire. Ce type d'attache, en bois ou en os, est parfois utilisé comme dos de bouton, qui est recouvert d'une couronne en métal cuivreux. Il pouvait aussi être recouvert de textile. Dans ces cas, les tissus utilisés sont agencés aux costumes, militaires ou autres, auxquels les boutons sont destinés. Le bouton est vraisemblablement utilisé par un occupant du fort Jacques-Cartier à Québec, mais il ne s'agit pas d'un bouton d'uniforme militaire.

Le fort Jacques-Cartier est construit à la fin du mois de septembre 1759, suivant la chute de la ville de Québec. Ce fort sert de lieu d'hivernement pour les troupes françaises, ainsi que de base pour des expéditions de reconnaissance dans les environs de Québec afin de déterminer les positions des troupes britanniques ennemies et ainsi nuire aux préparatifs de leur campagne militaire suivante. Le site sert également de centre stratégique pour les préparatifs d'une contre-attaque sur la ville de Québec prévue au printemps 1760 et connue sous le nom de la bataille de Sainte-Foy. Malgré la victoire française, la ville n'est pas reprise, et les troupes retournent au fort Jacques-Cartier avant d'être dispersées sur d'autres fronts. Seule une garnison demeure au fort, jusqu'à la capitulation de Montréal en septembre 1760. Les Français sont alors évacués par les troupes britanniques victorieuses.

Le bouton ou dos de bouton a été mis au jour en 1999 sur le site du fort Jacques-Cartier, à Cap-Santé.

RÉFÉRENCES

CHOUINARD, Alain. CeEw-1, Fort Jacques-Cartier. Rapport de la campagne de fouille. Québec, Ministère de la Culture et des Communications, 1999. 97 p.
MARIER, Christiane. Les menus objets de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 95. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 529 p.
NOËL HUME, Ivor. A guide to artifacts of colonial America. Philadelphie, University of Philadelphia Press, 2001. 323 p.
STONE, Lyle M. Fort Michilimackinac, 1715-1781: An Archaeological Perspective on the Revolutionary Frontier. Anthropological Series, 2. s.l. Michigan State University Museum, East Lansing, 1974. 367 p.