La microlame a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car cet outil très utile fait partie de l'assemblage typiquement associé au mode de subsistance des Dorsétiens (2 500 à 800 ans avant aujourd'hui).

La microlame est associée à la période du Dorsétien classique (2 200 à 1 500 ans avant aujourd'hui). L'objet en chert beige, complet à l'exception de fragments manquants aux deux extrémités, présente deux bords parallèles tranchants. Des traces d'utilisation sont visibles sur les bords de l'objet.

La microlame est un outil à usages multiples servant à couper de la matière. Ainsi, la microlame peut servir à couper les peaux, dépecer la viande du gibier, ou encore à tailler des matières organiques telles que l'os, l'ivoire, le bois ou l'andouiller. Issue d'un nucléus de chert ou de quartz spécialement taillé, la microlame est un petit éclat de pierre mesurant un maximum d'un centimètre de largeur et de trois à quatre centimètres de longueur, dont une extrémité est très tranchante. Elles sont souvent retouchées le long des bords latéraux et aménagées sur l'extrémité proximale, soit par des encoches ou un pédoncule, afin de les emmancher. La microlame constitue l'un des outils les plus importants de la préhistoire arctique, utilisée pendant trois millénaires par les groupes prédorsétiens et dorsétiens.

La microlame est mise au jour en 1986 sur le site prédorsétien IcGm-13, situé près du village d'Inukjuak sur la côte est de la baie d'Hudson.