Laboratoire d'archéologie du Québec
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Bague. Vue en angleImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bague. FaceImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bague. Vue généraleImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bague. DétailImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEu-4 > Opération 119 > Sous-opération A > Lot 2 > Numéro de catalogue 424

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

militaire
domestique
institutionnelle
agricole

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La bague a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle représente un ensemble de sept bijoux semblables qui pourraient témoigner de la pratique de la traite avec les Autochtones.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La bague est fabriquée au cours de la première moitié du XVIe siècle en Europe. L'objet, complet, consiste en un anneau de laiton moulé en un seul bloc s'évasant et s'épaississant vers ses extrémités supérieures, formant un chaton carré. Trois des quatre griffes sont encore présentes aux coins du chaton. Ce dernier possède une légère dépression en son centre, servant à accueillir une pierre de sertissage, qui est manquante.

Utilisée comme parure que l'on porte au doigt, la bague est importée en Amérique du Nord et sert probablement comme objet d'échange dans le cadre de la traite avec les Autochtones. Elle est mise au jour en 2010 sur le site Cartier-Roberval, dans le secteur du fort d'en haut, qui est occupé de 1541 à 1543 par les troupes de Jacques Cartier et celles de Jean-François de La Rocque de Roberval. Le site se trouve au sommet du promontoire de Cap-Rouge, à Québec. La bague est ensuite restaurée par le Centre de conservation du Québec de 2010 à 2011.

Puisque cette bague fait partie d'une série de sept bijoux similaires retrouvés sur le site Cartier-Roberval, il est probable que ces objets aient été acquis en Europe et importés dans la colonie de Cap-Rouge afin de servir d'objet d'échange avec les Autochtones. Le rapport entre la colonie et ces derniers est d'ailleurs décrit dans le récit du troisième voyage de Cartier, qui mentionne que Roberval entretient de bonnes relations avec les Autochtones, qui vont même jusqu'à rapporter du poisson aux habitants du fort qui souffraient de la famine. Ces sept bagues monobloc en laiton auraient ainsi pu être utilisées pour faciliter ces relations.

RÉFÉRENCES

CARTIER, Jacques. Voyages au Canada suivis du voyage de Roberval. Mémoire des Amériques. Montréal, LUX Éditions, 2002. 175 p.
EGAN, Geoff. Material culture in London in an age of transition : Tudor and Stuart period finds c1450-c1700 from excavations at riverside sites in Southwark. Monograph Series, 19. Londres, Museum of London Archaeology Service, 2005. 257 p.
FISET, Richard et Gilles SAMSON. Chantier archéologique Cartier-Roberval, Promontoire du cap Rouge (CeEu-4), Québec, Canada : rapport synthèse des fouilles 2007-2008. Québec, Ministère de la Culture et des Communications/Commission de la capitale nationale du Québec, 2013. 464 p.