Laboratoire d'archéologie du Québec
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Creuset. Vue généraleImage
Photo : 2019, © Musée canadien de l'histoire

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEu-4 > Opération S13 > Numéro de catalogue 16

Contexte(s) archéologique(s)

Fort
Habitation, maison

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

militaire
domestique
institutionnelle
agricole

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le creuset a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il montre des traces d'utilisation qui témoignent des activités de transformation des minéraux et des métaux qui avaient cours sur le site Cartier-Roberval. De plus, ces fragments sont typiques des céramiques fabriquées dans le nord-ouest de la France au XVIe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le creuset est fabriqué au début des années 1540 dans le nord-ouest de la France. Cet objet, incomplet, est constitué de quatre fragments qui composent une partie de la paroi droite, du fond plat et du rebord droit à lèvre légèrement arrondie. La base montre un étranglement. Le creuset est façonné en terre cuite grossière réfractaire de couleur chamois qui est dépourvue de glaçure. Elle présente des grains de sable ainsi que des inclusions de quartz et de petits grains de couleur ocre.

Le creuset est importé en Amérique du Nord entre 1541 et 1543 et est utilisé comme récipient servant à faire fondre les métaux et les minerais. Son utilisation a d'ailleurs causé l'apparition des taches de suie sur les faces internes et externes.

Les fragments du creuset sont mis au jour en 2007 et 2008 sur le site Cartier-Roberval (CeEu-4), dans le secteur du fort d'en haut, qui est occupé de 1541 à 1543 par les troupes de Jacques Cartier et celles de Jean-François de La Rocque de Roberval. Le site se trouve au sommet du promontoire de Cap-Rouge, à Québec.

En comparant l'argile du creuset avec les résultats d'analyses physico-chimiques effectuées en 2009 sur des objets similaires, il a été possible de démontrer que celui-ci est d'origine normande. Ce creuset provient de la côte atlantique française, ce qui concorde ainsi avec les ports d'où les bateaux de Cartier et de Roberval ont appareillé vers les rives du Nouveau-Monde.

RÉFÉRENCES

CÔTÉ, Hélène. « La collection archéologique du site Cartier-Roberval (1541-1543): témoignage unique d'un projet colonial français en Amérique ». Archéologiques. No 22 (2009), p. 54-70.
CÔTÉ, Hélène. « The archaeological collection from the Cartier-Roberval site (1541-1543): a remarkable testimony to French colonization efforts in the Americas ». Post-Medieval Archaeology. Vol. 43, no 1 (2009), p. 71-86.
FISET, Richard et Gilles SAMSON. Chantier archéologique Cartier-Roberval, Promontoire du cap Rouge (CeEu-4), Québec, Canada : rapport synthèse des fouilles 2007-2008. Québec, Ministère de la Culture et des Communications/Commission de la capitale nationale du Québec, 2013. 464 p.
MONETTE, Yves. Rapport de recherche sur les poteries, creusets et artefacts de plomb du site Cartier-Roberval (CeEu-4) à Cap-rouge. Caractérisation chimique des pâtes et résidus de creusets et analyse du plomb isotopique sur différentes catégories d'artefacts. Rapport [document inédit], Commission de la capitale nationale du Québec, 2010. 60 p.