Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fragment de marmite. Face externeImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de marmite. Face interneImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de marmite. Détail de la pâteImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de marmite. Détail du prélèvementImage
Photo : Émilie Deschênes 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEu-4 > Opération 39 > Sous-opération A > Lot 3g > Numéro de catalogue 414

Contexte(s) archéologique(s)

Fort
Habitation, maison

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

militaire
domestique
institutionnelle
agricole

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le fragment de marmite a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car l'objet est fabriqué dans un matériau qui était inexistant dans les collections archéologiques du Québec avant sa découverte lors des fouilles du site Cartier-Roberval (CeEu-4). De plus, ce fragment, dont l'origine européenne a été établie par des analyses physico-chimiques, est typique des céramiques produites au XVIe siècle dans le nord-ouest de la France, à Chartres-de-Bretagne.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le fragment de marmite est fabriqué au début des années 1540 dans le nord-ouest de la France. Cet objet, incomplet, est constitué d'un seul fragment composant la partie inférieure du rebord. La marmite présente un rebord plat et évasé vers l'extérieur et une paroi globulaire. Elle est façonnée en terre cuite de couleur gris-blanc et présente des traces d'un enduit ou d'une glaçure fortement altérés sur sa surface intérieure. Cette terre est riche en inclusions de quartz et en particules noires et blanches.

La marmite est importée en Amérique du Nord et utilisée entre 1541 et 1543. Au XVIe siècle, la marmite est un récipient généralement pourvu d'un couvercle utilisé pour la cuisson des aliments liquides et semi-liquides.

Le fragment de marmite est mis au jour 2007 sur le site Cartier-Roberval (CeEu-4), dans le secteur du fort d'en haut, occupé de 1541 à 1543 par les troupes de Jacques Cartier et celles de Jean-François de La Rocque de Roberval. Le site se trouve au sommet du promontoire de Cap-Rouge, à Québec.

En 2009, un échantillon est prélevé sur la paroi du tesson, laissant des traces de sciage, afin d'analyser la composition de la terre cuite. L'analyse physico-chimique de l'échantillon conclut qu'il s'agit d'un matériau provenant de Chartres-de-Bretagne et confirme l'origine française de l'objet. Ce fragment de marmite provient vraisemblablement de la côte atlantique française, ce qui concorde avec les ports d'où les bateaux de Cartier et de Roberval ont appareillé vers les rives du Nouveau-Monde.

RÉFÉRENCES

FISET, Richard et Gilles SAMSON. Chantier archéologique Cartier-Roberval, Promontoire du cap Rouge (CeEu-4), Québec, Canada : rapport synthèse des fouilles 2007-2008. Québec, Ministère de la Culture et des Communications/Commission de la capitale nationale du Québec, 2013. 464 p.
MONETTE, Yves. Rapport de recherche sur les poteries, creusets et artefacts de plomb du site Cartier-Roberval (CeEu-4) à Cap-rouge. Caractérisation chimique des pâtes et résidus de creusets et analyse du plomb isotopique sur différentes catégories d'artefacts. Rapport [document inédit], Commission de la capitale nationale du Québec, 2010. 60 p.