Laboratoire d'archéologie du Québec
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Perle. Vue à l'horizontaleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue du trou d'enfilageImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DhFk-1 > Numéro de catalogue 365

Région administrative

Saguenay - Lac-Saint-Jean

MRC

Le Domaine-du-Roy

Municipalité

Saint-Félicien

Fonction du site

commerciale : poste de traite

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative du type IIa56, selon la typologie de Kidd et Kidd de 1972. Elle possède toutefois un verre bleu cobalt opaque et non translucide, d'où l'attribution du type IIa56* qui signifie qu'elle est similaire, mais pas exactement de ce type. Elle représente également ce type dans sa version la plus petite, parfois appelée « seed bead » à cause de sa petite taille. Elle est complète et en bon état de conservation.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La perle de verre de type IIa56* (selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972) est fabriquée par étirement en Europe entre le XVIe et le XIXe siècle, à partir de verre coloré de cobalt. La technique de l'étirement nécessite la présence de deux personnes. Une première personne prend une bulle de verre à l'aide d'une canne munie d'un trou en son milieu. La bulle est soufflée et elle peut être trempée dans du verre fondu pour augmenter son volume ou pour lui ajouter d'autres couleurs. Une deuxième personne met une tige de fer à l'autre extrémité et les deux personnes tirent dans des directions opposées jusqu'à ce que le verre soit à la largeur voulue. Il est possible de torsader le tube de verre pendant l'étirement pour créer un motif ou encore de faire passer le tube à travers une filière pour lui imprimer une forme. Le tube est ensuite laissé à refroidir totalement avant d'être coupé en plusieurs morceaux pour obtenir des perles.

Il est aussi possible d'utiliser des moules ou de façonner les perles sur du marbre quand elles ne sont pas encore refroidies. Pour obtenir les formes ovale et ronde, le trou des perles est rempli de sable et de charbon de bois moulu. Placées dans un récipient métallique, les perles sont chauffées en les secouant. Ensuite, elles sont nettoyées et polies dans un sac de son. Cette technique, bien qu'artisanale, permet de fabriquer plusieurs centaines de perles par jour.

Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc. ). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.

Cet artéfact est caractéristique des perles appelées « seed bead ». De petite taille, elles mesurent généralement moins de 2 mm de diamètre. Elles sont surtout utilisées en broderie, sans que cette utilisation soit exclusive.

Cette perle de verre a été découverte en 1977 ou en 1978 lors de sondages réalisés sur le site archéologique du Poste-de-Traite-de-l'Ashuapmushuan.

RÉFÉRENCES

KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.