Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fragments de chapelet. Vue généraleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de chapelet. DétailImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Détail d'une perleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BiFi-12 > Opération 2 > Sous-opération F > Lot 10 > Numéro de catalogue 147

Contexte(s) archéologique(s)

Institutionnel

Région administrative

Montérégie

MRC

Roussillon

Municipalité

La Prairie

Fonction du site

institutionnelle
religieuse
domestique

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le chapelet fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue l'une des rares attestations d'utilisation des perles de verre sur un objet au Québec en contexte archéologique. Il a très certainement été fabriqué entièrement en Europe, puis importé au Québec. Il est en bon état de conservation et présente des perles de verre probablement de type WIIbb, selon la typologie élaborée par Karklins en 2012, produites en Europe.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Les fragments de chapelet sont fabriqués selon toute vraisemblance en Europe entre le XVIe et le XIXe siècle. L'objet est composé de perles de verre de type WIIbb (selon la typologie élaborée par Karklins en 2012) fabriquées par enroulement. Cette technique de fabrication est en pratique depuis l'Antiquité, mais ce type-ci est produit principalement entre le XVIe et le XIXe siècle. La technique de l'enroulement nécessite de fabriquer les perles une par une. Un fil de verre est préparé et chauffé à la température voulue. Le verre est enroulé autour d'un fil de métal préalablement recouvert de craie, d'argile, ou d'une substance semblable permettant de retirer plus facilement la perle. Il est possible d'ajouter autant de fils de verre que voulu.

Les perles ont ensuite été assemblées grâce à des clous de métal afin de former le chapelet.

Les chapelets sont des objets de dévotion utilisés par les chrétiens depuis les débuts du christianisme, mais également par d'autres religions sous différentes formes. Ce sont parmi les rares objets retrouvés en contexte archéologique qui attestent d'une utilisation des perles de verre sur un objet, au Québec. Certains chapelets sont retrouvés sur des sites autochtones, ce qui indique l'effort de christianisation. Il est possible qu'ils soient utilisés comme cadeau ou récompense.

L'artéfact est mis au jour en 2004 sur le site de l'hospice des Soeurs de la Providence, dans une couche d'occupation, d'incendie et de démolition (datée entre 1846 et 1901), à La Prairie.

En raison du faible nombre de fragments retrouvés et de l'absence de médaille, il est possible que cet ensemble ne soit pas un chapelet, mais plutôt une chaîne provenant d'un bracelet, d'un collier ou d'une décoration de l'hospice des Soeurs de la Providence.

RÉFÉRENCES

DAVIAU, Marie-Hélène. Fouilles archéologiques sur le site BiFi-12 à La Prairie : Le site du manoir des jésuites ou l'hospice des soeurs. Rapport de l'intervention au site BiFi-12, opération 2, E et F. Rapport de recherche archéologique [document inédit], CELAT/MCCQ/Ville de La Prairie, 2004. 56 p.
KARKLINS, Karlis. « Guide to the description and classification of glass beads found in the Americas ». BEADS: Journal of the Society of Bead Researchers. Vol. 24 (2012), p. 62-90.