Laboratoire d'archéologie du Québec
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Perle. Vue à l'horizontaleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue du trou d'enfilageImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BiFi-23 > Opération 2 > Sous-opération A > Lot 2

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative du type PMIf issu de la typologie établie par Karklins en 2012. Elle est en bon état de conservation. Un morceau de glaçure s'est détaché sur une extrémité révélant le coeur de matière vitreuse de la perle. Elle représente un type de perles produit du XIXe au XXe siècle en Europe.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La perle de verre de type PMIf (selon la typologie élaborée par Karklins en 2012) est fabriquée en Europe par la technique « prosser-molded ». Cette dernière est dérivée de celle des boutons, développée par Richard Prosser en 1840. Elle est donc apparue au milieu du XIXe siècle.

Les perles sont produites à partir d'un mélange de feldspaths, de fluorine de calcium, de sable et d'un colorant, le tout lié avec du lait. Il est introduit dans un moule pour le compacter et lui donner la forme de la perle. S'il veut incruster des décors dans la perle, l'artisan utilise un moule avec le motif désiré. La perle est ensuite retirée du moule et cuite pour permettre la fusion des éléments. Elle est parfois recouverte d'une glaçure avant sa cuisson, comme ce fut certainement le cas pour cette perle. Ainsi, les perles sont constituées d'une matière vitreuse qui est techniquement plus proche de la céramique que du verre, notamment par le fait qu'elles ne peuvent pas être refondues. Elles sont néanmoins vendues comme des perles de verre par les marchands européens.

Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc. ). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.

L'artéfact est mis au jour en 2002 dans le niveau du lit de pose de l'asphalte du stationnement de l'hôtel Tourist (daté entre la fin du XIXe siècle et 1957), à La Prairie.

RÉFÉRENCES

HADE, Isabelle et Josiane JACOB. Arrondissement historique du Vieux-la-Prairie, site BiFi-23, chantier-école de l'an 2000. Rapport de recherche archéologique [document inédit], CÉLAT/MCCQ/Ville de La Prairie, 2001. 52 p.
KARKLINS, Karlis. « Guide to the description and classification of glass beads found in the Americas ». BEADS: Journal of the Society of Bead Researchers. Vol. 24 (2012), p. 62-90.