Laboratoire d'archéologie du Québec
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Tige de contenant à pied. Vue généraleImage
Photo : Luc Bouvrette 2016, © Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-101 > Opération 9 > Sous-opération A > Lot 23 > Numéro de catalogue 1554

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La tige de contenant à pied fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Cette tige de contenant à pied est faite de verre incolore, une matière qui est rare à l'époque du fort de Ville-Marie. Ce verre n'est toutefois plus incolore, mais légèrement opaque. Le type de verre dont est faite cette tige de contenant à pied est de qualité supérieure. Sa fabrication exige des procédés plus élaborés que ceux pour la fabrication du verre teinté. Le verre incolore est probablement réservé à la fabrication d'articles luxueux, tels des verres à vin. Ce verre fin s'inscrit dans le style de Venise, reconnu pour ses produits hautement décoratifs et à paroi mince. Sa popularité débute au XVIe siècle et se poursuit jusqu'au XVIIIe siècle.

Parmi les objets en verre incolore de cette époque dont la tige est ornée d'un bouton souligné d'un anneau, il y a des gobelets, des verres à vin, des vases décoratifs et des chandeliers. Il existe aussi des calices dont la tige est ornée de deux boutons identiques superposés.

Cette tige de contenant à pied a été découverte en 2007 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. L'objet est cassé en de nombreux fragments, comme l'indique le petit format du tesson trouvé. Bien que cet artéfact ait été découvert dans un contexte daté entre 1688 et 1695, l'objet a probablement davantage été utilisé au cours de la période d'occupation du fort, soit entre 1642 et 1663 environ.

Quelques rares fragments de coupe de verre ont été trouvés dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie. Deux boutons identiques ont également été trouvés dans le fort de Ville-Marie. Ils appartiennent soit à deux objets identiques, ou du moins à deux objets munis d'une tige ornée d'un bouton identique, soit à un objet muni d'une tige ornée de deux boutons identiques, comme certains calices.

Des fragments de contenants en verre incolore ont aussi été trouvés sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain à Québec, dans des contextes datés entre 1608 et 1624, entre 1624 et 1632 ainsi qu'entre 1633 et 1688.

RÉFÉRENCES

BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités 2007. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Université de Montréal, 2010. 169 p.
BELLANGER, Jacqueline. Histoire du verre : l'aube des temps modernes, 1453-1672. Paris, Massin, 2006. 181 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.
MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.
s.a. Glass from the Corning museum of glass : a guide to the collections. New York, Corning Glass Center, 1965. 99 p.