Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fragments de navette à encens. Faces externesImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de navette à encens. Faces internesImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-101 > Opération 8 > Sous-opération B > Lot 32 > Numéro de catalogue 1510

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Les fragments de navette à encens font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'ils ont été trouvés sur le site du fort de Ville-Marie.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Ces fragments de navette à encens sont en terre cuite commune vernissée de la Saintonge. Ce matériau décoré aux oxydes colorés est rare dans la collection du fort de Ville-Marie. Ce type de céramique, qui est de qualité supérieure, exige des procédés de fabrication élaborés. Cette navette à encens est probablement un article d'un certain prix, mais d'un moins grand luxe que les navettes en cuivre ou en argent. La production de navettes en terre cuite commune vernissée de la Saintonge semble cesser avec la fin du XVIIe siècle.

La navette à encens est un objet religieux utilisé pour transporter l'encens jusqu'à l'encensoir lors des célébrations religieuses, notamment la messe. Cet objet a la forme d'une barque semi-pontée. Il présente à l'avant une proue à gorge, qui sert probablement à retenir la chaînette reliée à la cuillère servant à puiser l'encens pour le déposer dans l'encensoir.

Ces fragments de navette à encens ont été découverts en 2006 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Une chapelle se trouvait dans le fort de Ville-Marie.

La navette à encens a été cassée en de nombreux morceaux, comme l'indique le petit format des tessons trouvés. Au moins trois navettes à encens en terre cuite commune vernissée de la Saintonge ont été trouvées sur le site du fort de Ville-Marie.

Par ailleurs, une navette en terre cuite commune vernissée verte de la Saintonge a été mise au jour sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain à Québec, dans un contexte archéologique renfermant des artéfacts de différentes périodes.

RÉFÉRENCES

BARBIER DE MONTAULT, Xavier. Traité sur la construction de l'ameublement et de la décoration des églises selon les règles canoniques et les traditions romaines, avec un appendice sur le costume ecclésiastique. Paris, L. Vivès, 1868. s.p.
BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités 2006. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Université de Montréal, 2008. 144 p.
FAILLON, Étienne-Michel. Histoire de la colonie française en Canada. Montréal, Bibliothèque paroissiale, 1865. 551 p.
HUGONIOT, Jean-Yves. Terres de Saintonge : l'art de la poterie, XIIe-XIXe siècle. Paris, Somogy Éditions d'art, 2002. 151 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.
MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.