Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fragment d'écuelle. Face interneImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment d'écuelle. Face externeImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment d'écuelle. Détail de la pâteImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-101 > Opération 15 > Sous-opération C > Lot 6 > Numéro de catalogue 1333

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le fragment d'écuelle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il a été trouvé dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Ce fragment d'écuelle est en faïence, une matière qui est rare dans la collection du fort de Ville-Marie. Ce type de céramique est de qualité supérieure. Sa fabrication exige des procédés élaborés.

Le type de décor qui orne cette écuelle, coloré aux oxydes de fer et de cobalt, est originaire d'Italie, où il est connu sous l'expression « a compendiario », qui signifie « décor résumé ». Ce décor, restreint dans sa palette de couleurs et dans son application, permet de mettre en valeur la blancheur de l'émail des pièces. Il est repris par les quelques faïenceries de Nevers, à partir du second tiers du XVIIe siècle.

L'écuelle sert à la consommation d'aliments semi-liquides ou liquides, comme des potages et des soupes. Cette écuelle en faïence est probablement un article luxueux, utilisé par l'élite vivant dans le fort de Ville-Marie. L'utilisation de l'écuelle se maintient tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles.

Cet artéfact a été découvert en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. L'écuelle à laquelle appartient ce fragment a été cassée en de nombreux fragments, comme l'indique le petit format des tessons trouvés.

Deux écuelles en faïence blanche et une écuelle en terre cuite vernissée ont été trouvées dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie.

Par ailleurs, des écuelles de forme circulaire munies de deux petites anses verticales ont été trouvées dans des latrines associées à des maisons du quartier du Louvre, à Paris. Elles ont été utilisées entre 1630 et 1669 environ et mesurent en moyenne 5 cm de hauteur et 12 cm de diamètre.

RÉFÉRENCES

BRESC-BAUTIER, Geneviève, dir. Le quartier du Louvre au XVIIe siècle : archéologie du Grand Louvre. Les dossiers du musée du Louvre, 59. Paris, Réunion des musées nationaux, 2001. 206 p.
DE PLAS, Solange. Les faïences de Nevers et du centre de la France du XVIe au XIXe siècle. Paris, Charles Massin, 1977. 83 p.
Ethnoscop inc. Domaine de Callière / Fort Ville-Marie. 214, Place d'Youville (BjFj-101). Fouilles archéologiques 2014. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal/Ville de Montréal/MCCQ, 2015. 105 p.
GUILLEMÉ-BRULON, Dorothée. Histoire de la faïence française : Lyon et Nevers - Sources et rayonnement. Paris, Charles Massin, 1997. 151 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.
MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.