Laboratoire d'archéologie du Québec
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Lime carrée. Côté AImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Lime carrée. Côté BImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Lime carrée. Côté CImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Lime carrée. Côté DImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-101 > Opération 4 > Sous-opération C > Lot 32 > Numéro de catalogue 1543

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La lime carrée fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée sur le site du fort de Ville-Marie.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Cette lime carrée en acier est fabriquée en France. Elle se compose d'une lame droite cassée à un bout et fuselée en pointe à l'autre bout pour former la soie.

La lime est un outil utilisé entre autres par les armuriers. Elle permet de parfaire la finition de diverses pièces en métal, comme le cuivre, le laiton et le fer, utilisées pour les armes à feu. Les pièces d'armes à feu exigent une finition presque parfaite pour bien s'ajuster les unes aux autres, et cette finition est souvent obtenue au moyen d'une lime.

Cette lime a probablement été jetée à la suite d'une cassure puisqu'il n'en reste que la portion antérieure.

Cette lime carrée a été découverte en 2003 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de cette lime semble postérieur à 1665, mais il demeure possible qu'elle ait été utilisée à l'époque du fort.

Des armuriers exercent leur métier dans le fort de Ville-Marie. Les fouilles archéologiques ont d'ailleurs permis de trouver des pièces d'armes à feu en cours de production ou retouchées sur place de même qu'un étau à main.

Des limes similaires ont été trouvées dans la cour du fort Saint-Louis à Québec, dans un contexte daté entre 1636 et 1660. D'autres ont été découvertes sur le site de la mission jésuite de Sainte-Marie-au-Pays-des-Hurons, en Ontario, dans un contexte daté entre 1639 et 1649. Des limes semblables ont également été mises au jour sur le site du fort de Pentagouët, au Maine (anciennement en Acadie), dans des contextes datés entre 1635 et 1674. Des traces de travail à la forge ont aussi été découvertes à ces trois endroits.

RÉFÉRENCES

BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités de 2003. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Pointe-à-Callière/Université de Montréal, 2004. 90 p.
FAULKNER, Gretchen Fearon et Alaric FAULKNER. The French at Pentagoet, 1635-1674 : an archaeological portrait of the Acadian frontier. Augusta, Maine Historic Preservation Commission, 1987. 330 p.
HAMILTON, T.M. Colonial Frontier Guns. Union City, Pioneer Press, 1987. 176 p.
KIDD, Kenneth E. The excavation of Ste Marie I. Toronto, University of Toronto Press, 1949. 191 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.