Laboratoire d'archéologie du Québec
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Détente d'arme à feu. Côté AImage
Photo : François Gignac 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Détente d'arme à feu. Côté BImage
Photo : François Gignac 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-101 > Opération 13 > Sous-opération D > Lot 15 > Numéro de catalogue 1493

Contexte(s) archéologique(s)

Cour intérieure
Fort

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La détente d'arme à feu fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Cette détente d'arme à feu est fabriquée à la forge du fort de Ville-Marie. L'objet en fer est composé d'une tête et d'une queue. La tête de la détente est plate et de forme rectangulaire. Dans sa portion antérieure, la tête se fond avec la queue et s'épaissit. La queue est une tige droite et rectangulaire. Son sommet est légèrement bombé, tandis que son bout inférieur est aminci et semble recourbé sur lui-même.

La tête de cette détente n'est pas percée. Ce détail permet d'affirmer qu'elle n'a jamais été ajustée sur une arme, donc qu'il s'agissait d'une pièce de rechange. Cette détente a donc été fabriquée sur place. Habituellement, une goupille en fer traversant le trou percé dans la tête permet de fixer la détente au fût en bois d'une arme à feu et de la faire pivoter. En outre, la détente ne semble pas avoir été terminée, car sa queue est droite. Les queues de détente sont généralement courbées afin d'épouser la forme de l'index du tireur.

La détente permet d'actionner le mécanisme de mise à feu d'une arme destinée à la guerre ou à la chasse. Protégée par le pontet de la sous-garde, la détente est actionnée par l'index du tireur, en appuyant sur sa queue.

Cet artéfact a été mis au jour en 2012 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Des armuriers travaillent au fort à cette époque. Ils sont chargés de la réparation des armes des soldats et des colons.

Le format de cette détente permet de l'associer à une arme d'épaule, comme un fusil. Des balles et des pierres à fusil ont d'ailleurs été trouvées sur le site du fort de Ville-Marie, dans un contexte contemporain de cette détente.

RÉFÉRENCES

BÉLANGER, Christian, dir., Brad LOEWEN, dir., Justine BOURGUIGNON-TÉTREAULT et Alex LEFRANÇOIS-LEDUC. Fouilles archéologiques sur le site du Domaine de Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités, intervention de 2012. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Pointe-à-Callière/Université de Montréal, 2013. 157 p.
DURDIK, Jan, Miroslav MUDRA et Miroslav SÁDA. Armes à feu anciennes. Paris, Gründ, 1981. 255 p.
HAMILTON, T.M. Colonial Frontier Guns. Union City, Pioneer Press, 1987. 176 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.