Laboratoire d'archéologie du Québec
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Brique. Vue généraleImage
Photo : Alain Vandal 2016, © Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Brique. Vue de dessusImage
Photo : Alain Vandal 2016, © Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-101 > Opération 15 > Sous-opération H > Lot 2 > Numéro de catalogue 1335

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La brique fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée sur le site du fort de Ville-Marie.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Cette brique est en terre cuite grossière. Elle a pu être importée de France ou fabriquée dans la colonie. La pâte de la brique est de couleur rouge orangé. L'objet est légèrement asymétrique et cassé inégalement à chaque bout. Il a probablement été cassé afin de faciliter son ajustement dans une construction, puisque toutes ses surfaces, incluant les cassures, sont couvertes de mortier.

La fabrication de briques implique la recherche de bancs d'argile propre à la cuisson, la confection de moules en bois pour former les briques et l'aménagement d'un four pour cuire les briques en argile crue. Il faut en outre connaître et maîtriser le bon fonctionnement d'un four à briques. La première briqueterie de la colonie est ouverte à Château-Richer, près de Québec, au cours des années 1640.

À l'époque de la Nouvelle-France, la brique ne sert pas de revêtement aux constructions. Elle est intégrée à certains éléments architecturaux, comme les fours, les cheminées, les contre-feux de foyer, les cloisons intérieures et les encadrements de portes et de fenêtres.

Cette brique a été mise au jour en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de l'objet semble postérieur à 1665, mais il demeure possible qu'il ait été utilisé à l'époque du fort.

Quelques briques en terre cuite rouge datant du XVIIe siècle ont aussi été découvertes à Québec, soit sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain et dans la cour du fort Saint-Louis.

RÉFÉRENCES

CÔTÉ, Robert, Françoise DUBÉ, Serge SAINT-PIERRE et Mario SAVARD. Portraits du site et de l'habitat de Place-Royale sous le Régime français. Collection Patrimoines. Dossiers, 77. Québec, Publications du Québec, 1992. s.p.
Ethnoscop inc. Domaine de Callière / Fort Ville-Marie. 214, Place d'Youville (BjFj-101). Fouilles archéologiques 2014. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal/Ville de Montréal/MCCQ, 2015. 105 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.