Laboratoire d'archéologie du Québec
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Perles. Vue généraleImage
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perles. Vue des trous d'enfilageImage
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

1QU2212 > Opération 1 > Sous-opération E > Lot 2 > Numéro de catalogue 122

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Les perles font partie de la collection archéologique de référence du Québec, car elles sont représentatives du type PMIa issu de la typologie élaborée par Karklins en 2012. Elles sont entières et en bon état de conservation. Elles représentent un type de perles produit du XIXe au XXe siècle en Europe.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Les perles de verre de type PMIa (selon la typologie élaborée par Karklins en 2012) sont fabriquées en Europe par la technique « prosser-molded ». Cette dernière est dérivée de celle des boutons, développée par Richard Prosser en 1840. Elle est donc apparue au milieu du XIXe siècle.

Les perles sont produites à partir d'un mélange de feldspaths, de fluorine de calcium, de sable et de colorant, le tout lié avec du lait. Il est introduit dans un moule pour le compacter et lui donner la forme de la perle. S'il veut incruster des décors dans la perle, l'artisan utilise un moule avec le motif désiré. La perle est ensuite retirée du moule et cuite pour permettre la fusion des éléments. Elle est parfois recouverte d'une glaçure avant sa cuisson, comme ce fut certainement le cas pour cette perle. Ainsi les perles sont constituées d'une matière vitreuse qui est techniquement plus proche de la céramique que du verre, notamment par le fait qu'elles ne peuvent pas être refondues. Elles sont néanmoins vendues comme des perles de verre par les marchands européens.

Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc. ). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.

Les artéfacts sont mis au jour sur le site de la maison Gaillard-Soulard, dans le secteur de Place-Royale, à Québec.

RÉFÉRENCES

KARKLINS, Karlis. « Guide to the description and classification of glass beads found in the Americas ». BEADS: Journal of the Society of Bead Researchers. Vol. 24 (2012), p. 62-90.