Laboratoire d'archéologie du Québec
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Rebord de chaudron. Côté AImage
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Rebord de chaudron. Côté BImage
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DiDt-8 > Opération 6 > Sous-opération L > Lot 3 > Numéro de catalogue 5

Contexte(s) archéologique(s)

Épave

Région administrative

Côte-Nord

MRC

Manicouagan

Municipalité

Baie-Trinité

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le rebord de chaudron fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il est associé à l'épave du navire Elizabeth and Mary (1690), site sur lequel il a été trouvé lors des fouilles subaquatiques.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Datant du XVIIe siècle, ce rebord de chaudron est tout ce qui reste d'un chaudron en cuivre, un ustensile de cuisine utilisé pour la cuisson des aliments dans un bouillon et le chauffage de l'eau. Il s'agit de la partie supérieure du chaudron, repliée autour d'un anneau de fer qui a disparu. Ce chaudron a sans doute atteint la fin de sa vie utile, puis son bord a été découpé et mis de côté, comme le montre sa bordure inégale. La partie résiduelle du chaudron a probablement été conservée pour en tirer d'autres objets par découpe.

Les chaudrons en cuivre connaissent une grande popularité en Europe du XIVe au XVIIIe siècle. Leur production se concentre en Autriche, en Allemagne, en France et aux Pays-Bas. En Amérique, les populations autochtones sont fascinées par ce métal et le chaudron fait partie des objets échangés dans le commerce des fourrures. Ces objets, désignés chaudières à l'époque française, sont légers et durables. Ils sont faciles à transporter et peuvent être empilés les uns dans les autres. Ils sont pourvus d'une anse en fer, qui permet de les manipuler facilement. Les autochtones utilisent les découpes faites dans les chaudrons en cuivre pour fabriquer des colifichets, des bracelets ou même des pointes de flèche.

La lampe à l'huile DiDt-8-4N2-161 peut avoir été fabriquée à partir de la panse du chaudron ou d'un autre objet similaire.

Cet artéfact a été mis au jour en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du Elizabeth and Mary, un navire ayant fait naufrage en 1690 à Baie-Trinité après le siège de Québec par sir William Phips.

RÉFÉRENCES

BERNIER, Marc-André, dir. L'épave du Elizabeth and Mary (1690). Fouilles archéologiques : Rapport d'activités 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2008. 64 p.
BUXTON, Antony. Domestic Culture in Early Modern England. Martlesham, Boydell Press, 2015. 324 p.
DIDEROT, Denis, dir. et Jean le Rond D'ALEMBERT. « Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers ». Académie des sciences. Édition Numérique Collaborative et Critique de l'Encyclopédie [En ligne]. http://enccre.academie-sciences.fr/encyclopedie/
HANCOCK, R.G.V. et Jean-François MOREAU. « L'anatomie d'un chaudron ». MOREAU, Jean-François, dir. L'archéologie sous la loupe : contributions à l'archéométrie. Paléo-Québec, 29. Montréal, Recherches amérindiennes au Québec, 1999, p. 73-86.
MARTINÓN-TORRES, Marcos et Thilo REHREN. « Agricola and Zwickau: theory and practice of Renaissance brass production in SE Germany ». Historical Metallurgy. No 36 (part 2) (2002), p. 95-111.