Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fer de gouge. Vue généraleImage
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fer de gouge. Côté AImage
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fer de gouge. Côté BImage
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fer de gouge. Détail ouvertureImage
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DiDt-8 > Opération 2 > Sous-opération L > Lot 3 > Numéro de catalogue 3

Contexte(s) archéologique(s)

Épave

Région administrative

Côte-Nord

MRC

Manicouagan

Municipalité

Baie-Trinité

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La gouge fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée sur l'épave du navire « Elizabeth and Mary » et qu'elle est la seule qui figure au sein de la collection archéologique du « Elizabeth and Mary ».

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Ce fer de gouge est formé d'une feuille de fer forgé. Cette feuille de fer est repliée sur elle-même à une extrémité pour être emmanchée et forme, à l'autre bout, une lame de fer concave en demi-canal. Le manche de la gouge est manquant.

La gouge est un outil en fer dont la fonction première est de sculpter le bois. Sur un navire, de nombreuses pièces formant la structure sont assemblées au moyen de chevilles de bois. Les trous pour ces chevilles peuvent être produits au moyen d'une tarière ou d'une gouge. Il en va de même pour les nombreuses gournables utilisées pour fixer les bordages.

La réparation et l'entretien d'un navire exigent qu'une panoplie d'outils soient disponibles en tout temps à bord du vaisseau. Aux haches, ciseaux à calfater, gouges et scies s'ajoutent des meules, des limes et des pierres à affûter utilisées pour s'assurer que le tranchant des outils est bien aiguisé.

La grande majorité des outils de fer sont emballés dans des textiles imbibés de poix ou de goudron pour les protéger de l'eau de mer pendant le voyage, l'eau salée étant particulièrement corrosive.

Ce fer de gouge a été découvert en 1998 lors de fouilles subaquatiques menées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave a été trouvée au fond de l'anse aux Bouleaux, à Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord.

Ce fer de gouge est le seul qui figure au sein de la collection du « Elizabeth and Mary », qui comprend un nombre important d'outils de toutes sortes.

RÉFÉRENCES

BERNIER, Marc-André, dir. L'épave du Elizabeth and Mary (1690). Fouilles archéologiques : Rapport d'activités 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2008. 64 p.
BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.
DAGNEAU, Charles. La culture matérielle des épaves françaises en Atlantique nord et l'économie-monde capitaliste, 1700-1760. Université de Montréal, 2008. 578 p.
LAPOINTE, Camille. Les outils de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 91. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. 123 p.
MERCER, Henry C. Ancient carpenters' tools : illustrated and explained, together with the implements of the lumberman, joiner and cabinet-maker in use in the eighteenth century. Mineola, Dover Publications, 2000. 339 p.