Laboratoire d'archéologie du Québec
< RETOUR À LA RECHERCHE
Omoplate de porcin. Côté AImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Omoplate de porcin. Côté BImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DiDt-8 > Opération 14 > Sous-opération M > Lot 2 > Numéro de catalogue 210

Contexte(s) archéologique(s)

Épave

Région administrative

Côte-Nord

MRC

Manicouagan

Municipalité

Baie-Trinité

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'omoplate de porcin fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle témoigne de l'alimentation de l'équipage du navire « Elizabeth and Mary ».

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Cette omoplate de porcin porte des traces de découpe, possiblement au couperet. Elle a été découverte en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.

La présence de l'omoplate de porcin au sein des vestiges du navire témoigne de l'alimentation de l'équipage, particulièrement des miliciens, au cours de l'expédition. À cette époque, le porc peut être transporté par bateau et être abattu lorsque cela devient nécessaire pour nourrir l'équipage.

Toutefois, il est beaucoup plus fréquent de retrouver des tonneaux contenant de la viande salée sur les navires. Il existe différentes qualités pour la préparation des viandes en tonneau. Pour le porc, les côtes constituent la partie la plus appréciée, suivie des épaules sans les pattes ainsi que de la tête sans les oreilles ni le groin. D'autres parties du porc sont aussi mises en tonneau. Toutefois, les pattes le sont rarement, puisqu'il faut limiter la quantité de gros os dans le tonneau. Le porc et le boeuf sont, avec le poisson, les viandes en tonneau les plus consommées.

Certains documents attestent que l'équipage du « Elizabeth and Mary » s'est adonné à la pêche près de Gaspé et que du bétail a été réquisitionné auprès d'habitants français de ce secteur. Or, cette omoplate de porcin provient vraisemblablement des provisions de l'expédition, soit du porc salé en tonneau.

RÉFÉRENCES

DUFOUR, Marie et Michèle JEAN. 1690, l'attaque de Québec... Une épave raconte. Montréal, Pointe-à-Callière, Musée d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2000. 78 p.
NOËL, Stéphane. Fishermen's foodways on the Petit Nord: faunal analysis of a seasonal fishing station at the Dos de Cheval site (EfAx-09), Newfoundland. Memorial University of Newfoundland, 2010. 218 p.