Laboratoire d'archéologie du Québec
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Pointe foliacée à base contractée rectiligne. Face AImage
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe foliacée à base contractée rectiligne. Face BImage
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe foliacée à base contractée rectiligne. ProfilImage
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DdEw-12 > Numéro de catalogue 204-74

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La pointe foliacée à base contractée rectiligne fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car elle entre dans la catégorie des petites pointes lancéolées associées au Sylvicole moyen (2 400 à 1 000 ans avant aujourd'hui). Elle se retrouve plus souvent dans les assemblages des États de la Nouvelle-Angleterre, mais ce style est également présent au Québec. Le fait que celle-ci soit en quartzite de Ramah témoigne de l'étendue des influences agissant sur la culture matérielle des Autochtones.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La pointe foliacée à base contractée rectiligne est un objet utilisé principalement comme pointe de projectile pour la chasse ou la guerre, mais elle peut également servir de couteau. Elle est en quartzite de Ramah, un matériau qui provient du nord du Labrador.

La pointe est associée à la période du Sylvicole moyen (2 400 à 1 000 ans avant aujourd'hui). Les recherches récentes basées sur le radiocarbone ont permis de redécouper certaines périodes de la préhistoire du Québec. Ainsi, des dates dites calibrées ont été établies pour certaines périodes préhistoriques et des types d'objets archéologiques, notamment des pointes de projectiles. Les dates calibrées sont plus précises et parfois plus anciennes que les dates non calibrées employées généralement dans la littérature. Dans le cas de cette pointe, elle pourrait dater plus précisément de 2 600 à 1 000 ans avant aujourd'hui.

Elle se retrouve plus souvent dans les assemblages des États de la Nouvelle-Angleterre, mais ce style est également présent au Québec. Le fait que celle-ci soit en quartzite de Ramah témoigne de l'étendue des influences agissant sur la culture matérielle des Autochtones.

La pointe est mise au jour en 1968 à l'embouchure de la grande décharge du lac Saint-Jean. Elle se trouve parmi les restes de nombreux campements autochtones qui, ensemble, témoignent d'une occupation régulière des lieux au cours de cinq derniers millénaires.

RÉFÉRENCES

LANGEVIN, Érik. DdEw-12: 4000 ans d'occupation sur la Grande Décharge du lac Saint Jean. Université de Montréal, 1990. 147 p.