Laboratoire d'archéologie du Québec
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Pointe lancéolée à pédoncule encoché. Face AImage
Photo : Aurélie Desgens 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe lancéolée à pédoncule encoché. Face BImage
Photo : Aurélie Desgens 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe lancéolée à pédoncule encoché. ProfilImage
Photo : Aurélie Desgens 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-5 > Numéro de catalogue 1

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La pointe lancéolée fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un exemple représentatif d'une catégorie de pointes, les longues pointes polies, qui caractérise un épisode particulier de l'Archaïque récent qui s'étend de 5 200 à 3 700 ans avant aujourd'hui. À cette époque, ce type de pointe est souvent associé à des sépultures autochtones, principalement le long de la côte atlantique du nord-est des États de la Nouvelle-Angleterre. Il est possible d'en trouver aussi à l'occasion dans le sud du Québec.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La pointe lancéolée à pédoncule encoché est un objet servant probablement à armer un projectile pour la chasse, voire pour la guerre, mais peut-être a-t-elle aussi une fonction symbolique. La pointe est faite d'une pierre tendre, possiblement une argilite grisâtre dont l'origine géologique demeure inconnue.

La pointe est associée à la période de l'Archaïque récent (5 500 à 3 000 ans avant aujourd'hui). D'après son style, l'objet date plus précisément de 5 200 à 3 700 ans avant aujourd'hui. Il s'agit d'un spécimen de très bonne facture et la présence de variations orangées indiquerait qu'il a été en contact avec de l'ocre rouge. Ce dernier élément laisse croire que la pointe peut avoir une fonction symbolique particulière et peut-être même être associée à une sépulture. Or, les fouilles archéologiques réalisées à proximité de la découverte de surface n'ont permis de mettre au jour aucune sépulture, mais seulement les restes de campements contenant des témoins d'usages domestiques et artisanaux.

Ce type est plus fréquent le long de la côte atlantique du nord-est des États de la Nouvelle-Angleterre, mais il est possible d'en retrouver parfois dans le sud du Québec.

L'artéfact est mis au jour par un particulier vers 2002 en surface d'une aire érodée le long d'un petit ruisseau à Lévis. Il est donc trouvé hors de son contexte archéologique, ce qui limite son interprétation.

Une autre pointe similaire est retrouvée au même endroit.

RÉFÉRENCES

PINTAL, Jean-Yves. Documentation sur des objets de collections privées provenant du site CeEt-5. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2002. s.p.