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Le piton à oeil soudé a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif des types de quincaillerie d'architecture retrouvés en contexte archéologique québécois des XVIIIe et XIXe siècles.

Le piton à œil soudé en fer serait fabriqué entre le XVIIIe et le XIXe siècle à Québec. Une tige de fer est d'abord forgée en section circulaire et terminée en pointe par le forgeron, puis un œil, préalablement formé par l'artisan en recourbant une tige de métal, est soudé à l'autre extrémité. Un anneau de fer se trouve dans l'œil du piton. Il pourrait être inséré avant de souder l'œil à la tige, ou encore la tige formant l'anneau pourrait être insérée dans l'œil déjà soudé, puis recourbée.

Le piton est un élément de fixation fiché dans le bois ou dans la maçonnerie qui comporte un œil dans lequel est inséré un moraillon, une corde, un anneau, ou un autre objet nécessitant d'être suspendu.

Le piton à œil soudé a été mis au jour au cours des années 1970 sur le site de la Batterie royale, dans l'arrondissement historique de Place-Royale, à Québec. Une tour aurait occupé l'endroit dans les années 1660, puis une concession fut donnée à Charles Denis de Vitré pour établir une batterie de canons dans la Basse-Ville de Québec. La batterie est construite en 1691 après la levée du siège des Britanniques, puis est modifiée à quelques reprises au XVIIIe siècle jusqu'à la prise de Québec en 1759. Des bâtiments y sont construits par William Grant dès 1763, qui transforme la batterie en quai et débarcadère portuaire avec des hangars. La construction du marché Finlay entre 1836 et 1840 recouvre complètement la batterie royale. De 1973 à 1976, dans le cadre du projet de Place-Royale, les fortifications sont exhumées et restaurées. Le piton a été découvert dans un contexte daté d'entre le XVIIIe siècle et le XIXe siècle.