Laboratoire d'archéologie du Québec
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Piton à maçonnerie. Côté AImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Piton à maçonnerie. Côté BImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Piton à maçonnerie. Vue latéraleImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-174 > Opération CUR. > Numéro de catalogue 2238

Contexte(s) archéologique(s)

Habitation, maison

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le piton à maçonnerie a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif des types de quincaillerie d'architecture retrouvés en contexte archéologique québécois.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le piton à maçonnerie en fer serait forgé à Québec à partir d'une longue tige de fer circulaire. L'oeil serait d'abord créé en recourbant la tige, puis les deux bouts, façonnés en forme de rectangle et soudés.

Le piton à maçonnerie est un élément de fixation fiché dans la maçonnerie qui comporte un oeil dans lequel est inséré un moraillon, une corde, un anneau, ou un autre objet nécessitant d'être suspendu. Le corps du piton est coupé en deux à son extrémité et les deux tiges sont repliées sur le mur afin de le maintenir en place.

Le piton a été mis au jour au cours des années 1970 sur le site de la maison Dupont-Renaud, dans l'arrondissement historique de Place-Royale, à Québec. Nicolas Dupont (vers 1632-1716), membre du Conseil souverain, garde des Sceaux et seigneur de Neuville, acquiert ce terrain en 1662 et y érige une maison en 1686, qui sera détruite au cours du siège de Québec (1759). Jean Renaud (vers 1734-1794), négociant et grand voyer, fait construire une nouvelle demeure sur les fondations de l'ancienne maison en 1768. La maison est surhaussée et dotée d'un toit mansardé en 1870. La demeure accueille de nombreux locataires entre 1850 et 1915, dont une quincaillerie et une taverne, ainsi que des bureaux de notaires et d'avocats. La maison Jean-Renaud est classée en 1964. Au cours du chantier de restauration de Place-Royale, l'immeuble retrouve son apparence de la fin du XVIIIe siècle. Le piton à maçonnerie a été découvert lors du curetage de la maison et n'est pas associé à un contexte archéologique précis, mais date probablement du dernier état de la propriété.

RÉFÉRENCES

DUBÉ, Françoise. La quincaillerie d'architecture de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 71. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1991. 408 p.