Laboratoire d'archéologie du Québec
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Gobelet. Côté AImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Gobelet. Côté BImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Gobelet. Côté CImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Gobelet. DessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Gobelet. DessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
GobeletImage
Photo : Catherine Caron 2009, © Ministère de la Culture et des Communications

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-192 > Opération 3 > Sous-opération Q > Lot 6 > Numéro de catalogue 1725

Contexte(s) archéologique(s)

Voûte

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

domestique

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le gobelet a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue un exemple de faïence hollandaise fonctionnelle, produite en série et de seconde qualité.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le gobelet en faïence blanche de grand feu serait fabriqué en Hollande au cours du premier tiers du XVIIIe siècle. Bien qu'il soit orné d'un décor de lambrequins peint en camaïeu bleu qui rappelle les productions françaises de Nevers des années 1730, la présence de croix à quatre perles et de groupes de quatre perles suggère qu'il s'agit plutôt d'une production de Delft. Il demeure toutefois possible que ce décor soit copié par des faïenceries concurrentes, notamment à Nevers. Le décor, tracé en bleu foncé et peint en bleu pâle, ainsi que la forme du gobelet rappellent la porcelaine de Chine du début du XVIIIe siècle.

Le gobelet est un récipient individuel utilisé pour consommer des boissons chaudes. En Europe, et notamment en France, le gobelet sert davantage à la consommation du chocolat chaud. La mode du chocolat atteint la France au milieu du XVIIe siècle, depuis l'Espagne. Il se consomme chaud, mélangé à des épices telles du poivre, de la muscade et de la cannelle au petit-déjeuner. Le chocolat chaud est encore d'usage au début du XVIIIe siècle, avant d'être remplacé par le café. Ce gobelet est probablement accompagné d'une soucoupe au décor assorti.

Le gobelet est mis au jour dans la voute de la maison Paradis, dans le secteur de Place-Royale, à Québec, dans un contexte archéologique daté entre 1672 et 1725. Appartenant d'abord aux Jésuites, le terrain est acquis par Philippe Gautier de Comporté (1641-1687) en 1683. Ce dernier y fait construire deux corps de logis. Lourdement abimés lors de la Conquête, ils sont vendus au marchand Joseph Paradis (1732-1802) qui y érige une maison entre 1763 et 1768. Elle change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation, avant d'être acquise par le ministère des Affaires culturelles peu avant 1970 dans le cadre du projet de Place-Royale. Elle est restaurée en 1991 pour retrouver son apparence de la fin du XVIIIe siècle.

RÉFÉRENCES

AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.