Laboratoire d'archéologie du Québec
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Tasse. Face externeImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tasse. Face interneImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
TasseImage
Photo : Marie-Annick Prévost 2009, © Ministère de la Culture et des Communications

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-189 > Opération GLACIÈRE > Numéro de catalogue 245

Contexte(s) archéologique(s)

Glacière

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

domestique

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La tasse a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un exemple de faïence fonctionnelle du XVIIIe siècle produite en série.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La tasse en faïence blanche de grand feu est fabriquée en France au milieu du XVIIIe siècle, car elle est ornée d'un décor de festons peint en camaïeu bleu qui rappelle les productions de l'ouest de la France des années 1750.

La tasse est un récipient individuel utilisé pour consommer des boissons, généralement chaudes. Ce modèle de tasse est inspiré du gobelet en porcelaine de Chine, auquel une anse est ajoutée par les Européens au cours des années 1740. Cette tasse haute convient davantage à la consommation du café. Elle est probablement accompagnée d'une soucoupe au décor assorti.

L'artéfact est mis au jour dans la glacière de la maison Milot, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Un premier magasin est construit sur cet emplacement en 1647, puis est cédé à Jean Talon en 1663, qui aurait reconstruit le bâtiment en pierre. Celui-ci est détruit par l'incendie de la Basse-Ville (1682), et les vestiges sont rachetés par Eustache Lambert dit Dumont (1658-1691) en 1687. Il vend la portion nord au marchand Jean Milot (1624-1699) en 1689 qui bâtit une maison en pierre à deux étages deux ans plus tard. La maison, reconstruite en 1771, change ensuite périodiquement de propriétaires et subit plusieurs rénovations au fil des ans. Abimée par deux incendies en 1960 et 1966, elle est acquise en 1969, puis restaurée dans l'esprit de la maison de 1691 dans le cadre du projet de Place-Royale.

RÉFÉRENCES

AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.