Laboratoire d'archéologie du Québec
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Assiette. Côté AImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Assiette. Côté BImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Assiette. DessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Assiette. DessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Assiette. Détail de la pâteImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-61 > Opération 1 > Sous-opération L > Numéro de catalogue 140

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'assiette a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un exemple de faïence française du milieu du XVIIIe siècle qui soit ornée de broderies « à la Bérain ».

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'assiette en faïence blanche est fabriquée en France entre 1720 et 1740, car elle est ornée de décors peints qui rappellent les productions de Moustiers-Sainte-Marie de ces années. De plus, le bord à contour uni certifie que cette assiette est produite entre 1720 et 1740 environ.

L'assiette est un récipient utilisé pour le service et la consommation des aliments. Celle-ci est ornée sur son aile de broderies « à la Bérain », composée de palmettes et d'arabesques. Ce type de décor est inventé par le dessinateur français Jean Berain (1637-1711). Il se caractérise par la disposition symétrique d'une multitude de motifs sur un fond de couleur claire. Parmi ceux-ci se trouvent des festons, des arabesques, des figures fantastiques, des grotesques, des candélabres ou encore des verdures.

L'artéfact est mis au jour en 1975 dans les latrines de la maison Perthuis, dans le secteur de Place-Royale, à Québec, dans un contexte archéologique daté entre 1699 et 1750. Construite par les Sulpiciens en 1644, la maison abrite d'abord un magasin, détruit lors de l'incendie de la Basse-Ville en 1682. Une nouvelle maison est érigée sur les ruines, et est plus tard vendue au marchand Charles Perthuis (1664-1722) en 1699. Le bâtiment change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation et fait l'objet de diverses rénovations. Entre 1970 et 1973, le ministère des Affaires culturelles acquiert le bâtiment, pour le céder plus tard à des propriétaires privés.

RÉFÉRENCES

AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.