Laboratoire d'archéologie du Québec
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Tasse ou gobelet. Côté AImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tasse ou gobelet. Côté BImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tasse ou gobelet. DessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tasse ou gobelet. DessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tasse ou gobelet. ExtérieurImage
Photo : Catherine Caron 2008, © Ministère de la Culture et des Communications
Tasse ou gobelet. IntérieurImage
Photo : Catherine Caron 2008, © Ministère de la Culture et des Communications

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-61 > Opération 1 > Sous-opération L > Lot 2 > Numéro de catalogue 201

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La tasse ou gobelet a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un exemple de faïence de Nevers du XVIIIe siècle ornée de semis.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La tasse ou gobelet en faïence blanche de grand feu est fabriquée en France au cours du premier tiers du XVIIIe siècle, car elle est ornée d'un décor de semis peint en camaïeu bleu qui rappelle les productions de Nevers des années 1730. Sa forme est néanmoins inspirée des porcelaines de Chine de l'époque.

Les tasses et les gobelets sont des récipients individuels utilisés pour consommer des boissons, généralement chaudes. En Europe, le gobelet sert davantage à boire du chocolat chaud, surtout au petit-déjeuner. Il est vendu le plus souvent en groupe au décor assorti, chacun étant accompagné d'une soucoupe. Le café remplace le chocolat chaud à partir des années 1740, moment où les Européens ajoutent une anse au récipient afin d'en faciliter la manipulation.

L'artéfact est mis au jour en 1975, dans les latrines de la maison Perthuis, dans le secteur de Place-Royale, à Québec, dans un contexte archéologique daté entre 1699 et 1750. Construite par les Sulpiciens en 1644, la maison abrite d'abord un magasin, détruit lors de l'incendie de la Basse-Ville en 1682. Une nouvelle maison est érigée sur les ruines, et est plus tard vendue au marchand Charles Perthuis (1664-1722) en 1699. Le bâtiment change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation et fait l'objet de diverses rénovations. Entre 1970 et 1973, le ministère des Affaires culturelles acquiert le bâtiment, pour le céder plus tard à des propriétaires privés.

La présence d'une tasse ou gobelet utilisée pour la consommation de boissons chaudes exotiques témoigne de l'aisance matérielle de la famille Perthuis.

RÉFÉRENCES

AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.