Laboratoire d'archéologie du Québec
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Huilier. Vue généraleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Burette, côté AImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Burette, côté BImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Burette, côté CImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Burette, côté DImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Burette, dessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Burette, dessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Couvercle, vue généraleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Couvercle, dessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Couvercle, dessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Burette, détail de la cassure de l'anse montrant le rivetImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Huilier. Détail de la réparation du couvercleImage
Photo : Olivier Lalonde 2019, © Ministère de la Culture et des Communications
Huilier. Détail de la pâteImage
Photo : Olivier Lalonde 2019, © Ministère de la Culture et des Communications
HuilierImage
Photo : Marc-André Grenier 1998, © Ministère de la Culture et des Communications

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-61 > Opération 1 > Sous-opération L > Numéro de catalogue 28

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'huilier a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue un exemple d'huilier archéologiquement complet en faïence provenant de Montpellier qui soit orné de broderies.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'huilier en faïence est fabriqué en France vers 1730, car il est décoré de broderies « à la Bérain » de belle qualité sur le couvercle, le goulot et la base qui rappellent les productions de Montpellier de ces années.

Le décor « à la Bérain » est inventé par le dessinateur français Jean Berain (1637-1711). Il se caractérise par la disposition symétrique d'une multitude de motifs sur un fond de couleur claire. Parmi ceux-ci se trouvent des festons, des arabesques, des figures fantastiques, des grotesques, des candélabres ou encore des verdures.

L'huilier est toujours muni d'un couvercle à charnière en étain. Il vient toujours en paire, le second contenant étant identique et contenant du vinaigre. Les deux contenants sont toujours réunis dans un petit récipient muni d'une anse, le porte-huilier. Le mélange des deux condiments permet de composer une vinaigrette servant à assaisonner les salades. La consommation de la salade verte s'impose en France après la mort de Louis XIV, en 1715.

L'objet garnit probablement la table de la salle à manger du riche négociant Joseph Perthuis (1714-1782), qui habite une riche demeure de Place-Royale de 1741 à 1750.

L'artéfact est mis au jour en 1975 dans les latrines de la maison Perthuis, dans le secteur de Place-Royale, à Québec, dans un contexte archéologique daté entre 1699 et 1750. Construite par les Sulpiciens en 1644, la maison abrite d'abord un magasin, qui est détruit lors de l'incendie de la Basse-Ville en 1682. Une nouvelle maison est érigée sur les ruines, et est plus tard vendue au marchand Charles Perthuis (1664-1722) en 1699. Le bâtiment change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation et fait l'objet de diverses rénovations. Entre 1970 et 1973, le ministère des Affaires culturelles acquiert le bâtiment, pour le céder plus tard à des propriétaires privés.

Un porte-huilier orné d'un décor identique à cet objet a été retrouvé sur le même site archéologique.

Élément(s) associé(s)

Personnes associées : Lalande, Ariane
Personnes associées : Ricard, Michelle

RÉFÉRENCES

AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
LAPOINTE, Camille. Trésors et secrets de Place-Royale : aperçu de la collection archéologique. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1998. 217 p.