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Bol. Vue générale - Côté A
Photo : Laura Jacobs 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bol. Côté B
Photo : Laura Jacobs 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bol. Côté C
Photo : Laura Jacobs 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bol. Côté D
Photo : Laura Jacobs 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bol. Dessus
Photo : Laura Jacobs 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bol. Dessous
Photo : Laura Jacobs 2025, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-579 > Opération 10 > Sous-opération F > Lot 100 > Numéro de catalogue 44
Contexte(s) archéologique(s)
Domestique
Latrines
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le bol a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif d'un type de céramique, la terre cuite fine jaune, et d'un type de décor, le motif « Mocha », une combinaison fréquemment retrouvée sur les sites archéologiques du Québec.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le bol est moulé en terre cuite fine jaune entre 1840 et 1870, possiblement en Angleterre ou en Amérique du Nord. Communément appelée « Yellow Ware », cette terre cuite est d'abord produite en Grande-Bretagne à la fin du XVIIIe siècle. L'utilisation de cette terre jaune se répand ensuite aux États-Unis et est produite de manière limitée à partir de 1797. Au Québec, elle est utilisée par la poterie de Cap-Rouge entre les années 1860 et 1892, mais aussi par les poteries Bell de Québec, Charles Pearson à Iberville, celle des frères H. et Lucius E. Farrar ainsi que par Elijah Bowler à Saint-Jean.
Le bol est un récipient lié à la préparation, au service et à la consommation des aliments. Celui-ci est orné d'un décor à l'engobe, une mixture liquide d'argiles colorées appliquées avant la première cuisson. Le présent motif est connu sous l'appellation « Mocha », un motif voulant imiter de la « Moss Agate » qui apparait sur les terres cuites fines vers 1790. Ce décor se distingue par son motif arborescent ou dendritique sur un fond uniforme. Il est réalisé en trempant un pinceau dans une solution acide colorée nommée « thé moka », puis elle est appliquée en touchant la pointe du pinceau sur l'engobe encore humide. Une réaction chimique et physique survient et crée la diffusion du motif. Selon les anciens livres de recettes, il semble que chaque manufacture ait sa propre recette de « thé moka ». La concoction peut contenir entre autres de l'encre d'imprimerie, du jus de tabac, du houblon et même de l'urine. L'ajout de substances métalliques à la solution permet aussi d'obtenir différentes couleurs, tel le dioxyde de manganèse qui donne une couleur noire. Alors que ce motif est produit sur des pièces de type « creamware » depuis la fin du XVIIIe siècle, ce n'est qu'à partir des années 1840, surtout en Angleterre, mais également aux États-Unis, qu'il est produit sur la terre cuite fine jaune. Le motif « Mocha » est également documenté sur des pièces en terre cuite fine de type « Pearlware » ainsi que sur de la terre cuite fine blanche. Bien que des articles en terre cuite fine jaune soient produits au Québec au XIXe siècle, ceux décorés du motif « Mocha » retrouvés au Québec seraient principalement d'origine anglaise.
Le bol a été mis au jour en 2018 sur le site archéologique du poste de la Reine situé dans le quartier Saint-Roch, à Québec. Les fouilles ont permis de découvrir une soixantaine de structures dont six fosses de latrines, ainsi qu'une collection de plus de 6 000 artéfacts. Ceux-ci témoignent des activités quotidiennes des résidents du secteur entre le XVIIIe et la fin du XIXe siècle, où les fonctions résidentielles et commerciales s'entremêlent. En 1894, l'acquisition des lots résidentiels par la Montmorency Electric Power Co marque le début d'une nouvelle ère industrielle de production d'électricité sur ce site. Le poste connait plusieurs propriétaires au cours du XXe siècle, dont la Quebec Railway, Light, Heat and Power Company. En 1963, lors de la deuxième nationalisation des compagnies d'électricité, Hydro-Québec acquiert le poste. Depuis sa mise en service jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, ce poste, par lequel transite la charge alimentant les seize districts du réseau, demeure le plus important du réseau de Québec. Le poste de la Reine cesse ses activités en 2016; il s'agissait du plus vieux poste de transformation hydroélectrique au pays. L'intervention archéologique est réalisée au cours du démantèlement du poste.
Le bol provient d'une opération située au sud-ouest du site archéologique. Cette opération est caractérisée par la mise au jour d'au moins trois fosses de latrines et de vestiges en pierre. Cet artéfact provient d'une fosse de latrines construite en bois se trouvant en dessous d'une dalle de béton, qui aurait pu être mise en place dans le but de sceller la fosse après son abandon. Selon la culture matérielle, cette fosse aurait été utilisée au cours du XIXe siècle.
Le bol est un récipient lié à la préparation, au service et à la consommation des aliments. Celui-ci est orné d'un décor à l'engobe, une mixture liquide d'argiles colorées appliquées avant la première cuisson. Le présent motif est connu sous l'appellation « Mocha », un motif voulant imiter de la « Moss Agate » qui apparait sur les terres cuites fines vers 1790. Ce décor se distingue par son motif arborescent ou dendritique sur un fond uniforme. Il est réalisé en trempant un pinceau dans une solution acide colorée nommée « thé moka », puis elle est appliquée en touchant la pointe du pinceau sur l'engobe encore humide. Une réaction chimique et physique survient et crée la diffusion du motif. Selon les anciens livres de recettes, il semble que chaque manufacture ait sa propre recette de « thé moka ». La concoction peut contenir entre autres de l'encre d'imprimerie, du jus de tabac, du houblon et même de l'urine. L'ajout de substances métalliques à la solution permet aussi d'obtenir différentes couleurs, tel le dioxyde de manganèse qui donne une couleur noire. Alors que ce motif est produit sur des pièces de type « creamware » depuis la fin du XVIIIe siècle, ce n'est qu'à partir des années 1840, surtout en Angleterre, mais également aux États-Unis, qu'il est produit sur la terre cuite fine jaune. Le motif « Mocha » est également documenté sur des pièces en terre cuite fine de type « Pearlware » ainsi que sur de la terre cuite fine blanche. Bien que des articles en terre cuite fine jaune soient produits au Québec au XIXe siècle, ceux décorés du motif « Mocha » retrouvés au Québec seraient principalement d'origine anglaise.
Le bol a été mis au jour en 2018 sur le site archéologique du poste de la Reine situé dans le quartier Saint-Roch, à Québec. Les fouilles ont permis de découvrir une soixantaine de structures dont six fosses de latrines, ainsi qu'une collection de plus de 6 000 artéfacts. Ceux-ci témoignent des activités quotidiennes des résidents du secteur entre le XVIIIe et la fin du XIXe siècle, où les fonctions résidentielles et commerciales s'entremêlent. En 1894, l'acquisition des lots résidentiels par la Montmorency Electric Power Co marque le début d'une nouvelle ère industrielle de production d'électricité sur ce site. Le poste connait plusieurs propriétaires au cours du XXe siècle, dont la Quebec Railway, Light, Heat and Power Company. En 1963, lors de la deuxième nationalisation des compagnies d'électricité, Hydro-Québec acquiert le poste. Depuis sa mise en service jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, ce poste, par lequel transite la charge alimentant les seize districts du réseau, demeure le plus important du réseau de Québec. Le poste de la Reine cesse ses activités en 2016; il s'agissait du plus vieux poste de transformation hydroélectrique au pays. L'intervention archéologique est réalisée au cours du démantèlement du poste.
Le bol provient d'une opération située au sud-ouest du site archéologique. Cette opération est caractérisée par la mise au jour d'au moins trois fosses de latrines et de vestiges en pierre. Cet artéfact provient d'une fosse de latrines construite en bois se trouvant en dessous d'une dalle de béton, qui aurait pu être mise en place dans le but de sceller la fosse après son abandon. Selon la culture matérielle, cette fosse aurait été utilisée au cours du XIXe siècle.
RÉFÉRENCES
Castonguay Dandenault & Associés Inc. Démantèlement et réhabilitation du poste de la Reine. Rue Prince-Édouard à Québec. Surveillance et fouilles archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Hydro-Québec, 2019. s.p.
MÉTREAU, Laetitia, dir. Identifier la céramique au Québec. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 41. Québec, CÉLAT, 2016. s.p.
SUSSMAN, Lynne. Mocha, Banded, Cat's Eye and Other Factory-Made Slipware. Boston, CNEHA, 1997. 102 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 239367
Bol
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-579-10F100-44
Fonctions / usages
Le bol est un récipient lié à la préparation, au service et à la consommation des aliments.
Matériaux
Céramique - terre cuite fine (Jaune glaçure claire)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Lieu(x) de production
Présumé : Europe
Présumé : Amérique du Nord
Dimensions
Diamètre de la base (Mesurée / intégral) : 6 cm
Diamètre extérieur, Ouverture (Mesurée / intégral) : 13 cm
Hauteur (Mesurée / intégral) : 6,5 cm
Technique(s) de fabrication :
Moulé
Cuit
Glaçure
Technique de décoration
Engobe
Motif décoratif
Minéral
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Québec moderne (1867 à 1960)
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Dates
Production : après 1840 - avant 1870
Découverte : 2018
DESCRIPTION+
Description
Le bol est un récipient lié à l'alimentation datant d'entre le deuxième tiers et le troisième quart du XIXe siècle. Complet, le bol en terre cuite fine jaune est composé de quatre fragments. Il présente un corps caréné avec un piédouche annulaire et un dessous légèrement en retrait. Le bol, glaçuré, est décoré d'une bande orangée à l'engobe et est rehaussé d'un motif brun de type « Mocha ». L'objet mesure 6,5 cm de hauteur et a un diamètre de 13 cm à l'ouverture.
Type de fabrication
Semi-industriel
Intégrité
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
4
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale




