Laboratoire d'archéologie du Québec
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PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DcEs-1 > Numéro de catalogue 219

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La perle en coquillage a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle témoigne de la diversité des formes et des matériaux utilisés pour la fabrication de parures au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui) et de la période de Contact (1534 à 1760).

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La perle en coquillage est fabriquée entre la période du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui) et la période de Contact (1534 à 1760) à Chicoutimi. De facture autochtone, la perle est taillée dans une coquille de gastéropode, possiblement du genre Marginella ou Busycon. La forme tubulaire de la perle est sans doute obtenue par abrasion. Comme la partie centrale de la coquille présente une cavité, celle-ci pourrait servir naturellement de trou d'enfilage. Devant le manque de clarté relative aux données archéologiques, sa datation demeure incertaine.

La perle tubulaire est un élément de parure. Elle peut être utilisée pour orner des vêtements ou d'autres accessoires, mais peut également être enfilée pour confectionner des colliers ou des bracelets. Leur fonction est sans doute associée à d'autres usages et rôles tout aussi significatifs. Par exemple, les perles peuvent servir de marqueur d'appartenance, d'offrande, ou encore d'objet d'échange. Ainsi, celles en coquillage et les objets qu'elles ornaient pourraient avoir une fonction diplomatique ou commerciale, à la manière des perles de type wampum, bien documentées au début de la période historique.

La perle en coquillage est mise au jour en 1983 sur le site de Chicoutimi. L'occupation préhistorique du site consiste en un campement de base estivale et un lieu de commerce où peuvent se rassembler diverses nations autochtones. Les données archéologiques permettent de proposer une occupation du site par des groupes associés à la tradition Archaïque du bouclier (6 500 à 2 000 ans avant aujourd'hui), ainsi qu'une occupation contemporaine du site par les groupes algonquiens et iroquoiens du Saint-Laurent au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). Étant donné ce contexte, il est délicat d'associer une affiliation culturelle précise à cette perle en coquillage.

RÉFÉRENCES

CHAPDELAINE, Claude. Le site de Chicoutimi. Un campement préhistorique au pays des Kakouchaks. Québec, ministère des Affaires culturelles, 1985. 336 p.
LUEGER, Richard. Le site du poste de traite de Chicoutimi, DcEs-1, sondages 1982, évaluation archéologique. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de Chicoutimi, Service de l'urbanisme, 1983. 136 p.