Laboratoire d'archéologie du Québec
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Éplucheur à maïs. Côté AImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Éplucheur à maïs. Côté BImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Éplucheur à maïs. Vue de profilImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BgFn-2 > Unité de fouille Puits 109N-101W > Quadrant SE > Couche stratigraphique Niveau 10-15 > Numéro de catalogue 1367

Contexte(s) archéologique(s)

Maison longue
Village autochtone

Région administrative

Montérégie

MRC

Le Haut-Saint-Laurent

Municipalité

Godmanchester

Fonction du site

domestique
agricole

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'éplucheur à maïs a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne de la diversité des objets en os fabriqués par les Iroquoiens du Saint-Laurent, en plus d'être un véritable témoin de la transformation du maïs et donc de la pratique de l'horticulture. Cet objet a également été retenu puisque sa fonction a été confirmée grâce à des analyses tracéologiques.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'éplucheur à maïs en os est taillé par les Iroquoiens du Saint-Laurent au cours du Sylvicole supérieur tardif (650 à 450 ans avant aujourd'hui) en Montérégie. Il est façonné à partir d'une section rectangulaire de diaphyse d'os long de mammifère. À partir de ce support, l'ébauche est formée par percussion directe sur la face ventrale. Les négatifs d'enlèvements sont ensuite partiellement effacés par abrasion et raclage. La partie active, pointue et large est également réalisée de cette façon.

Selon les données ethnographiques, l'utilisation d'un éplucheur à maïs implique d'intercaler une feuille de maïs entre le pouce et l'instrument et d'effectuer un mouvement du bras vers le corps, dégageant ainsi l'épi de son enveloppe. L'identification fonctionnelle de cet artéfact repose sur l'examen des microtraces d'utilisation, laissées par le contact répété de l'outil avec les feuilles de maïs. Cette identification serait impossible sans l'utilisation de la tracéologie. L'extrémité distale et le fût émoussés et légèrement lustrés de cet éplucheur témoignent également de son utilisation. La pièce a été fracturée en son centre à un moment indéterminé. La variation de couleur sur la face dorsale de même que la portion abimée sur la partie distale sont des altérations qui semblent résulter du séjour prolongé de l'artéfact dans le sol.

L'éplucheur à maïs est mis au jour en 2014 sur le site villageois Mailhot-Curran, situé près de la municipalité de Saint-Anicet, en Montérégie. Ce site est occupé par les Iroquoiens du Saint-Laurent au cours du Sylvicole supérieur tardif. Il a été récupéré dans l'une des six maisons longues qui ont été découvertes sur le site archéologique.