Synthèse historique
La théière en terre cuite fine blanche est fabriquée en Grande-Bretagne entre 1830 et 1849 chez un potier de la région du Staffordshire en Angleterre, qui domine alors le marché, ou par un des céramistes écossais qui gagnent en importance dans le marché d'importation canadien au XIXe siècle. La théière repose sur une base à piédouche. Sa paroi courbe et carénée s'interrompt à l'épaule, qui présente une concavité se prolongeant vers un col étranglé. Le rebord est très évasé et la lèvre est droite, laquelle possède un bec verseur triangulaire. La théière est munie d'un couvercle pointu à bout arrondi, percé pour évacuer la vapeur, avec dans la partie inférieure une collerette verticale à section rectangulaire. Son couvercle présente un décor vert appliqué à l'éponge. Sur la paroi de la théière subsistent les traces d'un décor peint au motif de paon sur un fond réalisé à l'éponge.
Cette théière de petite dimension est destinée au service du thé pour un usage individuel ou pour quelques personnes. Les feuilles de thé sont déposées dans la théière avant d'y ajouter de l'eau chaude. Elles sont retenues à l'intérieur lors du service par une cloison filtre située à l'entrée du bec verseur. La théière fait partie d'un service comprenant deux bols à thé, un pot à lait ou à crème et une soucoupe.
L'imposante collection d'objets liés au service du thé illustre l'importance de cette pratique au milieu du XIXe siècle au parlement. Le service dont fait partie la théière est alors utilisé à la buvette du parlement, ou encore dans les bureaux du sergent d'armes, des bibliothécaires ou des fonctionnaires.
La théière a été mise au jour lors des fouilles archéologiques de 2011 dans les décombres du corps central du parlement. Avant l'incendie du 25 avril 1849, un grand hall occupait le rez-de-chaussée du corps central, tandis que les buvettes et le bureau du sergent d'armes étaient aménagés au premier étage. Au deuxième étage se trouvait la bibliothèque de l'Assemblée législative.
La théière a été restaurée en 2016.
RÉFÉRENCES
Ethnoscop inc. Le site archéologique du Marché-Sainte-Anne-et-du Parlement du Canada-Uni. Synthèse. Rapport de recherche archéologique [document inédit], 2019. s.p.
Ethnoscop inc. Marché Sainte-Anne/Parlement du Canada-Uni, Montréal (BjFj-4). Fouilles archéologiques, 2011. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Quartier international/Pointe-à-Callière/Ville de Montréal/MCCCF, 2012. 90 p.
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