Laboratoire d'archéologie du Québec
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Protecteur de patin de traîneau. Côté AImage
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Protecteur de patin de traîneau. Côté BImage
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Protecteur de patin de traîneau. ProfilImage
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Protecteur de patin de traîneau. Détail, extrémité AImage
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Protecteur de patin de traîneau. Détail, extrémité BImage
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

JcDe-1 > Numéro de catalogue 4943

Contexte(s) archéologique(s)

Habitation de creusement principale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le protecteur de patin de traîneau a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un objet caractéristique des traîneaux à chiens, qui correspond au mode de transportation hivernal traditionnellement utilisé au Nunavik.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le protecteur de patin de traîneau est fabriqué au cours de la période thuléenne (800 à 250 ans avant aujourd'hui). L'objet presque complet est fabriqué à partir d'une côte de baleine boréale. De forme rectangulaire, le protecteur est percé de deux paires de trous situés sur les côtés près de l'une des extrémités. Les trous sont reliés par une encoche servant à faciliter la fixation du protecteur au patin. Les deux extrémités sont aussi percées, l'une d'un seul trou, et l'autre de deux dont seuls les restes sont visibles.

Le protecteur de patin de traîneau est un accessoire placé sous le patin d'un traîneau à chiens servant à le protéger et à en faciliter la glisse. Le traîneau (qamutiik) est équipé de deux patins en bois ou en os de baleine sur lesquels sont posées une série de traverses dans un matériau similaire. Les traverses sont fixées par des lanières, sans trop les serrer aux patins, ce qui permet au traîneau de se déformer de manière flexible lors de son passage sur les crêtes de glace et les hummocks. Les patins sont protégés du contact avec la surface du sol – généralement de la neige ou de la glace – par une série de « semelles » rectangulaires en os, en ivoire, en andouillers ou en fanons de baleines fixées à la base. L'une des surfaces de ce protecteur est recouverte d'une patine, causée par son utilisation.

Le protecteur de patin de traîneau est mis au jour en 1988 sur le site Nunaingok (JcDe-1), situé sur l'extrémité nord-est de la baie d'Ungava. L'objet a été trouvé dans la structure no 1, qui est une habitation semi-souterraine. Ce site a été occupé de la période prédorsétienne (4000 à 2500 ans avant aujourd'hui) à 1960. Les protecteurs de patins de traîneau usés et les chevilles cylindriques en bois ou en os qui les fixaient aux patins sont fréquemment trouvés sur les sites archéologiques, et les protecteurs présentent souvent des stries d'utilisation.

RÉFÉRENCES

INSTITUT CULTUREL AVATAQ. Activités archéologiques, 1988, Nunaingok et Inukjuak. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1989. 97 p.