Abitibi-Témiscamingue

Abitibi-Ouest

Gallichan

Les ciseaux ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car ils sont représentatifs des outils destinés au travail des matériaux souples (cuir, écorce, etc. ), ainsi que de la vie domestique et commerciale dans les postes de traite.

Les ciseaux sont fabriqués en Europe au cours du deuxième ou du troisième quart du XVIIIe siècle. En acier, ils sont composés de deux branches assujetties à l'aide d'un rivet qui permet leur mouvement. Les branches sont munies, à une extrémité, d'une lame plate, biseautée du côté intérieur, qui se termine par une pointe rabattue. À l'autre extrémité, les branches ont un corps bombé et sont chacune terminées par un anneau de forme ovoïde de taille identique.

Les ciseaux sont un outil servant à découper les textiles et d'autres matériaux souples, comme le cuir ou les peaux. Par sa forme générale, l'objet rappelle certains des ciseaux en usage au cours de la première moitié du XVIIIe siècle, qui étaient munis de larges lames à pointe rabattue. Ils peuvent également servir à couper des cordages.

Avant 1860, la manière la plus courante d'obtenir de l'acier est de prendre du fer forgé et de le soumettre à une forte chaleur en présence d'un matériau riche en carbone dans une boîte ou un contenant scellé. Le processus, appelé cémentation, permet au carbone de pénétrer la surface du fer forgé et d'en faire de l'acier, dont la qualité varie selon la durée du traitement.

Les ciseaux sont mis au jour à l'été 2001 sur le site du poste de traite de Pano, situé à l'embouchure de la rivière Duparquet en Abitibi. Ils ont été retrouvés dans la couche de démolition du poste dans le secteur du magasin.