Laboratoire d'archéologie du Québec
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Tête de harpon. Côté AImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tête de harpon. Côté BImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tête de harpon. Côté CImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tête de harpon. Côté DImage
Photo : Émilie Deschênes 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-9 > Unité de fouille 51 > Numéro de catalogue 18

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La tête de harpon a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est associée à un harpon à pointe détachable sans barbelures.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La tête de harpon est un objet dont la datation est indéterminée. Elle est fabriquée à partir d'andouiller, le bois de cervidé étant un matériau solide, flexible et résistant. De forme allongée et irrégulière, la tête est entièrement polie et présente une forme arrondie. L'extrémité distale est partiellement amincie afin de créer une pointe acérée, et la tête est percée de deux trous opposés en son centre, appelés canal de ligne, afin d'y passer une corde.

La tête de harpon est une pointe de projectile servant à armer un harpon, une arme utilisée pour la pêche aux poissons ou la chasse aux mammifères marins, telle que la baleine, le morse et le phoque, et possiblement aux animaux terrestres. Détachable, elle était généralement reliée par une corde à la hampe du harpon pour permettre de récupérer ou de suivre la proie une fois harponnée. Les têtes de harpon sont souvent munies de barbelures, les empêchant de sortir facilement de la proie, ce qui n'est pas le cas de celle-ci. Usé et fracturé possiblement lors de son utilisation, l'objet est abandonné.

La tête de harpon est mise au jour en 1977 dans les niveaux préhistoriques du site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Le contexte archéologique préhistorique de Place-Royale est représenté par un vaste emplacement de campement autochtone situé sur la pointe de Québec. Il a été occupé à de multiples reprises sur une longue période couvrant l'Archaïque récent laurentien (5 500 à 4 200 ans avant aujourd'hui) jusqu'au Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). De nombreuses structures y furent dégagées lors des fouilles archéologiques, comme des traces de piquets, des foyers ainsi que des sépultures, témoignant de la diversité des activités et des fonctions associées à ce site.

RÉFÉRENCES

Cérane inc. L'occupation historique et préhistorique de la place Royale. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1989. s.p.
CHAPDELAINE, Claude, Norman CLERMONT et Jacques GUIMONT. L'occupation historique et préhistorique de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 76. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1992. 426 p.
GIROUARD, Laurent. Les occupations préhistoriques sur le site CeEt-9 de la place Royale de Québec, rapport préliminaire, été 1977. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1979. 8 p.