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Les fragments de coupe sur pied ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car ils témoignent de la présence d'une classe socio-économique privilégiée sur le site Cartier-Roberval.

Les fragments de coupe sur pied sont fabriqués en Europe au cours de la première moitié du XVIe siècle. Les cinq fragments recollés forment le fond, une partie de la paroi évasée ainsi que l'amorce de la jonction d'un pied ou d'une tige. Les fragments sont faits de verre « fougère », un verre de France très mince teinté avec de la cendre d'algue ou de fougère. Ces tessons sont de couleur verte.

Importée en Amérique du Nord, la coupe est un récipient utilisé entre 1541 et 1543 pour la présentation et le service des aliments. Son utilisation laisse d'ailleurs des égratignures causées par l'emploi d'ustensiles sur la paroi intérieure du fond.

Les fragments de coupe sur pied sont mis au jour en 2008 sur le site Cartier-Roberval, dans le secteur du fort d'en haut, qui est occupé de 1541 à 1543 par les troupes de Jacques Cartier et celles de Jean-François de La Rocque de Roberval. Le site se trouve au sommet du promontoire de Cap-Rouge, à Québec. Les fragments sont restaurés au Centre de conservation du Québec de 2010 à 2011, et l'objet recollé est exposé au Musée de l'Amérique francophone.

Au XVIe siècle, les coupes sur pied bas ne servaient pas qu'à la consommation des aliments : elles étaient destinées à l'exhibition du rang social de son propriétaire. Ces objets étaient présentés sur les dressoirs avec d'autres vaisselles d'apparat, telles les majoliques italiennes, un type d'objet aussi retrouvé sur le site Cartier-Roberval. Ce type de coupe porte aussi le nom de « tazza » en italien.